Certaines personnes vivent mal leur différence en raison des remarques désobligeantes et des humiliations relatives à leur surpoids. Diverses associations sont aujourd’hui à pied d’œuvre pour lutter contre la grossophobie, un phénomène bien ancré dans la société.
D’après les derniers chiffres, près de 15% des Français seraient obèses et la plupart vivraient au quotidien des humiliations et des discriminations difficiles à supporter. Heureusement, des associations sont aujourd’hui en place pour les aider, et surtout pour lutter contre la grossophobie.
Une vie infernale
D’après Gabrielle Deydier, auteure de “On ne naît pas grosse”, les personnes en surpoids vivent l’enfer au quotidien. Elles feraient l’objet tous les jours de remarques désobligeantes et de moqueries, mais aussi de grossophobie, un terme désignant les discriminations envers les personnes en surpoids. À de nombreuses reprises, Gabrielle Deydier en aurait fait l’expérience, notamment en se voyant refuser un emploi pour incompatibilité avec l’image de l’entreprise ou en se faisant traiter d’handicapée. Elle regrette la généralisation de ce phénomène, même dans les établissements de santé où les médecins n’hésitent pas à culpabiliser les personnes obèses. D’après Catherine Lemoine, fondatrice du magazine Pulpclub, les “gros” sont souvent perçus comme fautifs, responsables de leur situation.
De la défense des “gros”
Diverses associations s’engagent dans la lutte contre la grossophobie. Allegro Fortissimo, l’une des pionnières et des plus importantes en nombre d’adhérents, a été créée en 1994 par l’actrice Anne Zamberlan. L’association est notamment connue pour avoir écrit au Conseil supérieur de l’audiovisuel pour protester contre l’émission “Mon incroyable fiancé” diffusée sur TF1 mettant en scène l’acteur Laurent Ournac. Pour Allegro Fortissimo, il était plus facile pour les producteurs de choisir un fiancé gros plutôt qu’un noir sous peine d’être taxés de racistes. À l’heure actuelle, divers mouvements sont menés contre la grossophobie sur les réseaux sociaux comme Instagram. Des sites spécialisés permettent aussi aux obèses de s’exprimer et de dénoncer les discriminations qu’ils endurent au quotidien.