Près de 500 millions de pailles en plastique sont distribuées chaque jour aux États-Unis. Face au danger que ces objets représentent pour l’environnement, la start-up américaine Loliware a mis au point des pailles comestibles à manger à la fin du verre.
Baptisées Lolistraw, les pailles comestibles de la start-up Loliware se présentent comme une alternative à leurs variantes en plastique traditionnelles. Zoom sur ces accessoires entièrement biodégradables.
Des pailles respectueuses de l’environnement
De nombreuses associations et ONG pour la protection de l’environnement militent pour l’interdiction des pailles en plastique qui seraient aussi dangereuses que les mégots de cigarettes. D’ailleurs, de nombreuses municipalités et entreprises de restauration rapide ont décidé de ne plus les distribuer. Pour sa part, la start-up américaine Loliware, qui s’était déjà fait connaître grâce à son gobelet comestible, propose des pailles que les utilisateurs peuvent manger. Si cette perspective n’enchante pas certains, ils ont toujours la possibilité de les mettre à la poubelle, car les pailles Lolistraw sont biodégradables. Ces pailles comestibles disparaîtraient en 24h si elles sont plongées dans l’eau, et en 60 jours si elles sont compostées.
Des pailles à base d’algues
Chelsea Birganti et Leigh Ann Tucker, deux diplômées de la Parson's school of design, ont créé la start-up Loliware pour trouver une alternative au plastique. Pour les gobelets comestibles qui leur ont permis de se faire un nom, les deux designers ont exploité les propriétés de l’agar-agar, un gélifiant à base d’algues rouges. Les pailles comestibles Lolistraw sont également à base d’algues, d’eau et d’autres ingrédients secrets. D’après Leigh Ann Tucker, la culture des algues dans l’eau les rend plus écologiques que les pailles fabriquées avec du bioplastique à base de maïs. De plus, ces accessoires destinés à remplacer les pailles en plastique sont garantis sans OGM et zéro calorie. Il est à noter que l’ingénieur français Rémy Lucas a réussi en 2017 à créer du bioplastique à base de micro-algues pour l’industrie.
Un financement participatif
Pour financer leur projet, Chelsea Birganti et Leigh Ann Tucker ont lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter qui leur a permis de récolter 50 000 $ pour le lancement de la production. Une autre campagne menée sur Indiegogo leur a permis de réunir plus de 80 000 $. Les personnes disposant d’une adresse aux États-Unis ont la possibilité de précommander leurs pailles sur ces deux sites. En revanche, il faudra attendre cette année 2019 pour voir les Lolistraw débarquer en France. Dans tous les cas, elles sont promises à un bel avenir, notamment en Grande-Bretagne qui a déclaré la guerre au plastique en avril dernier.