La lutte contre les violences conjugales poursuit son cours. En effet, trop de femmes se font encore agresser, voire tuer, par leur conjoint. Malgré l’urgence de la situation, aucun pays n’a jusqu’ici été capable d’éradiquer le problème. Dans une tentative de contribuer à l’accélération de la recherche d’une solution tangible à ce problème, Schiappa, ministre française de la citoyenneté, annonce la mise en place d’une coalition mondiale contre les violences conjugales subies par les femmes.
Les violences conjugales doivent cesser. Le nombre de femmes à en subir les frais est en constante hausse. Pourtant, le système judiciaire actuel ne permet pas toujours d’intervenir à temps pour sauver les victimes. Résultat, beaucoup se font tuer et les survivantes en ressortent traumatisées. Lors du Forum Génération Egalité tenu cette année par l’ONU Femmes, la création d’un réseau mondial des forces de l’ordre, mobilisé contre les violences conjugales, a été décidée. Zoom sur les détails.
Une initiative supportée par l’ONU Femmes
Promouvoir et sensibiliser le monde entier sur la question de l’égalité femmes-hommes font partie des principales préoccupations de l’ONU Femmes. Dans cette optique, le Forum Génération Egalité a été organisé à Paris au mois de juillet. À l’issue de cette convention, la création d’une coalition internationale de lutte contre les violences conjugales a été décidée, telle que l’a révélé la ministre française déléguée à la Citoyenneté au Journal Du Dimanche. Concrètement, il s’agit d’un réseau mondial qui vise à regrouper les forces de l’ordre de tous les pays membres et à les mobiliser à l’unisson contre le fléau que sont les violences conjugales. L’initiative est présidée par la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Coordonner la lutte contre les violences conjugales à l’international
La création de cette coalition mondiale a pour objectif d’établir un réseau d’échange d’informations utiles sur les bonnes pratiques à adopter. En effet, pas un seul pays au monde n’a pour l’heure réussi à éradiquer ce fléau alors que 87 000 femmes meurent tous les ans des mains de leur conjoint ou ex-partenaire, selon un rapport de l’ONU. L’initiative va donc mettre en place un guide de bonnes pratiques internationales visant à améliorer :
- La coordination police-justice ;
- La féminisation des professions ;
- La formation des polices et des gendarmes, concernant notamment les questions appropriées à poser lors des dépôts de plaintes des victimes, dont les déclarations sont souvent mal-évaluées.
Toujours dans l’optique d’aider les victimes de violences, un site internet français a été mis en place pour les accompagner.
Un nombre croissant de pays séduits par l’initiative
Depuis la création de ce réseau mondial, une vingtaine de pays ont manifesté leur intérêt pour l’initiative. Les pays qui vont intégrer la coalition doivent se conformer au guide de bonnes pratiques mis en place. La tenue de leur engagement sera vérifiée par l’ONU et par des activistes. En outre, une réunion sera organisée au moins une fois par an au sein de la coalition afin d’évaluer l’impact mondial de l’initiative sur la lutte. Pendant ce temps, les femmes victimes de violences sexistes en Europe se font encore nombreuses.