Mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU a sonné l’alarme au sujet de la situation mondiale du virus Ebola. L’occasion de souligner que le monde peine fortement à endiguer cette épidémie mortelle.
Le constat présenté mardi par Anthony Banbury, haut responsable des Nations Unies, concernant Ebola n’est pas pour rassurer. Au cours de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée au virus, celui-ci s’est en effet montré particulièrement pessimiste au sujet dea l’avenir d’Ebola.
À en croire ce spécialiste, par ailleurs chef de la mission en charge de la coordination de la réponse d’urgence à Ebola (UNMEER), il faudrait s’attendre à une situation sans précédent "pour laquelle nous n’avons pas de plan", si personne ne parvient à ralentir Ebola.
5 000 à 10 000 nouveaux cas par semaine d’ici décembre, selon l’OMS
Toujours d’après Anthony Banbury, le virus Ebola est déjà nettement en avance par rapport à la lutte. Ainsi, chaque journée qui s’écoule voit le nombre de personnes touchées se relever considérablement.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pas moins de 5 000 à 10 000 nouveaux cas chaque semaine devraient être observés dès le mois de décembre en Afrique de l’Ouest, autrement dit 1 500 personnes touchées au quotidien. Et le haut responsable de l’ONU d’estimer que 7 000 lits sont nécessaires dans les centres de traitement, contre 4 300 actuellement. Pire : aucun personnel ou presque n’est pour l’heure réuni pour gérer la situation.
Rappelons que depuis le début de l’épidémie, le virus Ebola a entraîné 4 447 décès sur 8 914 cas enregistrés. De fait, les mauvaises nouvelles abondent au sujet d’Ebola, même si l’ONU a indiqué que les spécialistes savaient aujourd’hui comment le stopper.