Pratiqué depuis les années 1990 aux États-Unis, le troc entre entreprises ou “bartering” arrive en France en 2010 à l’initiative de Samuel Cohen, ancien analyste de crédit chez Coface. L’échange de produits ou de services permet à toutes les parties de gagner sans débourser un centime.
Si le troc entre particuliers est relativement courant, les entreprises en font de même. Désormais, des sites spécialisés leur permettent d’échanger des services ou des produits.
Un concept simple
Le bartering consiste à mettre en relation deux entreprises en vue d’un échange de produits ou de services. Ainsi, il est possible pour une société de gagner des caisses de bouteilles de vin en échange d’une campagne publicitaire sur Internet ou encore d’obtenir des conseils juridiques en offrant des tables de flipper ou de billard. Pour trouver des partenaires intéressés par ses offres, elle doit s’inscrire sur un site spécialisé à l’exemple d’En-Trade, la plateforme créée en 2010 par Samuel Cohen, l’initiateur de ce type d’échanges en France. Si l’inscription est gratuite, le site de mise en relation prélève 10% de la valeur des produits ou services échangés à titre de commission.
Un avenir prometteur
Aux États-Unis, le bartering est si développé que près de 400 entreprises de mise en relation se partagent plus de 450 000 clients. Le concept gagne aussi du terrain au niveau mondial. D’après les chiffres publiés par l’International Reciprocal Trade Association, le montant des biens et services échangés au niveau mondial en 2009 aurait atteint plus de 11 milliards de dollars. D’après Samuel Cohen, le potentiel du marché français est énorme avec plus de 3 millions de PME recensées. D’après les résultats d’un sondage réalisé en 2010 par EDC Consulting auprès de 192 entreprises, 65% d’entre elles seraient intéressées par un échange de biens ou services d’une valeur moyenne de 2 500 euros.