Des chercheurs de l’école de médecine de San Diego ont réussi à effacer les souvenirs de rats, puis à les recréer, par le biais d’une manipulation des synapses.
Dans une étude publiée le 1er juin dans la revue Nature, des chercheurs californiens ont réussi à manipuler les synapses de rats afin d’effacer une partie de leur mémoire, puis à la réactiver. Pour les auteurs de l’étude, cela pourrait faire avancer les recherches sur la maladie d’Alzheimer, tout en améliorant notre compréhension de ce qu’est la perte de mémoire.
Des mécanismes influencés par des stimulations
L’étude est partie de l’idée que les souvenirs s’inscrivent dans le cerveau à travers le renforcement des synapses et s’en effacent par l’affaiblissement de ces dernières. Or, ces mécanismes peuvent être influencés par diverses stimulations.
Afin de vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont décidé de conditionner les rats pour qu’ils associent un stimulus lumineux et la sensation de peur. Chez les rats concernés, les auteurs de l’étude ont ainsi pu constater que les synapses s’étaient renforcées, ce qui traduirait la formation d’un souvenir. Ils ont ensuite réussi à faire disparaitre ce dernier en affaiblissant les synapses concernées, de sorte que les rats n’associaient plus le stimulus et la sensation de peur.
Les résultats de cette étude laissent entendre que les souvenirs pourraient être réactivés en inversant le processus d’affaiblissement des synapses chez les malades d’Alzheimer. Cette dernière maladie est en effet causée par l’accumulation d’un élément néfaste pour le système nerveux, capable d’affaiblir les connexions entre les neurones. En renforçant ces dernières, il serait ainsi possible restaurer partiellement ou totalement les souvenirs des personnes affectées.
Sources : Pratique.fr, Nature, Huffington Post