La Terre continue de subir la constante menace du réchauffement climatique. Cette situation s’aggrave au fur et à mesure que les activités humaines évoluent. Si aucune ville n’est à l’abri du danger, les communes situées sur les littoraux sont particulièrement vulnérables. Postées au premier rang face à l’avancée du niveau de la mer et au recul des côtes causé par l’érosion, ces agglomérations doivent rester vigilantes. En effet, il s’agit de zones inondables qui peuvent, à tout moment, subir l’assaut des vagues.
La menace de l’érosion côtière qui pèse sur les villes littorales est bel et bien réelle. Ces communes doivent adapter leurs règles d’aménagement territorial en conséquence. Tour d’horizon.
De nouvelles règles d’urbanisme face à l’érosion des plages
Très récemment, le site emblématique du Débarquement de Normandie, la pointe du Hoc, s’est effondré sous l’effet de l’érosion. En l’espace de 50 ans, la France a perdu pas moins de 30 km² de terres en raison du recul du trait de côte. Les villes littorales sont plus que jamais à l’affût du moindre danger venu des mers. Afin de garantir la sécurité des résidents de ces zones à risque, le gouvernement a publié en avril 2022 une nouvelle ordonnance concernant l’aménagement durable de ces territoires. Comme il n’est pas évident de relocaliser toute une population, les communes vont, pour l’heure, devoir s’adapter à l’évolution de la situation. Dans son ordonnance, le gouvernement précise le nom de 126 villes côtières qualifiées de vulnérables face au danger imminent de l’érosion côtière.
Établir une cartographie du recul du trait de côte
Selon le décret du 30 avril 2022 publié au Journal officiel, les communes littorales exposées aux risques des phénomènes hydrosédimentaires doivent adapter leur politique d’aménagement. Pour ce faire, les mairies sont invitées, dans un premier temps, à établir une cartographie du recul du trait du littoral sur 30 ans et 100 ans. Les nouvelles règles d’aménagement territorial seront décidées en fonction. En somme, dans les villes où le recul du littoral est inexorablement marqué et est voué à s’accentuer dans les 30 prochaines années, plus aucune nouvelle construction n’est autorisée. Les zones qui seront exposées à des risques d’érosion aggravée d’ici 100 peuvent, quant à elles, autoriser des constructions qui devront pouvoir être démolies à l’approche de la menace. Pendant ce temps, la ville la plus au nord de la planète, épicentre du réchauffement climatique, subit déjà de plein fouet ses impacts.
Différentes dispositions adoptées par les zones littorales
Face à la menace du recul de la côte, les villes littorales n’ont pas attendu la publication d’une ordonnance gouvernementale pour prendre les devants et limiter les risques. Ainsi, certaines communes ont mis en place :
- Un système de drainage sous la plage pour freiner l’érosion et produire de l’énergie ;
- Un système de surveillance vidéo des risques de submersion avec des caméras installées sur la plage ;
- Des digues pour contenir les vagues et l’assaut de la mer.
Cependant, face à la prédiction qui suppose que les océans pourraient monter de deux mètres d’ici 2100, des mesures plus drastiques devront être adoptées.