Le 24 juin est, pour la France et d'autres pays du monde, la date d’une célébration particulière. Il s’agit de la fête de la Saint-Jean, aussi appelée la Nativité de Saint-Jean-Baptiste. Cette occasion donne lieu, dans les villages français, à une ardente célébration publique. Elle fait notamment honneur à l’arrivée de la saison estivale dans la mesure où la fête se tient à quelques jours du solstice d’été. Néanmoins, les origines de cette fête ainsi que la signification de ses traditions demeurent méconnues pour la majorité.
La fête de la Saint-Jean est l’occasion pour tous d’en apprendre davantage sur l’histoire et l’importance de cette célébration chrétienne. Pourquoi de grands feux de joie sont-ils allumés à la tombée de la nuit du 24 juin ? Quelle est la signification qui se cache derrière ce geste symbolique caractéristique de la Saint-Jean ? Zoom sur les détails.
Une fête païenne qui remonte à l’ère de l’Antiquité
Tout comme le Mardi gras, une tradition d’origine païenne, la fête de la Saint-Jean était, pendant ses premières années de célébration, une fête païenne. Les origines de celle qui est aujourd’hui assimilée à la fête de l’été remontent à bien avant la naissance du Christ. Chez les premiers peuples slaves, cette célébration servait à bénir les moissons. Elle faisait notamment honneur au dieu du soleil et de la réincarnation, Ivan Kupalo. À l’occasion, de grands bûchers, symboles de lumière et de purification, étaient allumés pour lancer les réjouissances. La tradition voulait d’ailleurs que le fait de sauter par-dessus ces flammes garantît aux couples amoureux un amour fertile et de longue durée.
La christianisation de la célébration
La fête de la Saint-Jean, telle que nous la connaissons à l’heure actuelle, est une célébration chrétienne. En effet, quelque part au fil du temps, la pratique qui consistait initialement à célébrer le solstice d’été et à bénir les moissons a été reprise par l’Église catholique. Ce point d’inflexion de l’histoire se situe au moment de la christianisation de la Russie. Dès lors, la fête a pris un tout nouveau sens tout en conservant le même déroulement. Les dieux païens ont naturellement été bannis de la célébration et remplacés par Saint-Jean-Baptiste, un personnage de grande importance dans la religion catholique. La symbolique du feu associée à la célébration a été maintenue et renommée le feu de la Saint-Jean, un symbole de la lumière de l’été. Aujourd’hui, la fête de la Saint-Jean est célébrée à l’internationale, contrairement au Thanksgiving, une célébration d’origine américaine qui se limite aux États-Unis.
Célébration de l’arrivée de l’été
Pour l’Église, la fête de la Saint-Jean est, comme la fête de Noël, une fête de la Nativité. Elle est l’occasion de célébrer la naissance de Saint-Jean-Baptiste, un cousin du Christ. La date de la célébration a été fixée au 24 juin de chaque année, soit quelques jours après la fête de la musique et le solstice d’été. Outre sa signification religieuse, la fête de la Saint-Jean demeure une célébration de l’arrivée de la saison estivale. De grands bûchers sont encore allumés à l’occasion, accompagnés d’une ambiance festive et musicale.