Les problèmes environnementaux gagnent de plus en plus d’ampleur. À l’heure actuelle, il est attendu des gouvernements, des grandes multinationales, mais surtout de chacun, d’y mettre du sien pour faire avancer les choses. La situation se dégrade de jour en jour et les grandes entreprises qui maquillent leur communication pour prétendre se préoccuper de la planète n’arrangent rien. Ce phénomène, quoiqu’en baisse, demeure et porte le nom de GreenWashing.
Nombreuses sont les entreprises qui ont pris l’initiative d’intégrer un système RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) dans leur politique de gestion. Pourtant, le nombre de grandes enseignes à pratiquer le GreenWashing reste assez conséquent. Cette pratique consiste notamment à investir une somme colossale dans le faire-paraître écologique. Zoom sur ce phénomène de blanchiment.
Le GreenWashing, définition
Le terme GreenWashing désigne une technique utilisée par de grandes multinationales pour faire croire à leurs consommateurs que leur politique est écoresponsable, sans toutefois l’être. Ce terme est traduit en français par “écoblanchiment”, ce qui en dit long sur le concept. Concrètement, à travers cette pratique, une entreprise oriente toute sa communication et ses actions marketing de façon à laisser sous-entendre un positionnement écologique. En général, les entreprises aux activités polluantes et qui nuisent à la nature sont celles qui se tournent vers cette mascarade écologique. Les constructeurs automobiles, dont Volkswagen et son plan de remise aux normes rejeté, comptent parmi les concernés.
Les origines du concept
À l’heure où la Terre a presque atteint son point de rupture, de nombreuses actions sont requises pour tenter de freiner ne serait-ce qu’un minimum les divers impacts environnementaux. Pendant ce temps, plutôt que d’investir dans de véritables actions pouvant profiter à la nature, certaines entreprises se contentent de masquer leurs méfaits en prétendant se soucier de la cause environnementale. Elles y parviennent notamment à travers des publicités mensongères qui vantent le caractère écologique d’un produit qui ne l’est pourtant pas. Le terme se rapportant à cette pratique, “greenwash”, fait son apparition en 1989, mais ne commence à réellement se répandre qu’en 2006 quand le phénomène a gagné de l’ampleur. Des synonymes français tels que “verdissement d’image”, “blanchiment vert” ou encore “mascarade écologique” lui ont été progressivement attribués.
Des processus anti-greenwashing
La génération Y qui bouscule les codes du travail en se lançant dans le milieu professionnel se soucie de plus en plus de la responsabilité écologique des employeurs. De ce fait, des dispositifs visant à contrer le GreenWashing ont été mis en place pour assister les étudiants dans leur choix. Parmi ces solutions se trouve une plateforme spécialisée : pour-un-reveil-écologique.org. Des outils permettant d’analyser le véritable engagement des entreprises y sont notamment disponibles ainsi que les réponses des plus grandes entreprises françaises à un questionnaire sur leurs responsabilités écologiques. Cette analyse a permis de révéler que plus de 75% des grandes entreprises en France sont engagées dans une démarche écologique.