Le 3 avril 2018, les employés de la SNCF ont commencé à manifester contre le nouveau projet de réforme ferroviaire. Massivement suivie, cette grève implique une importante perturbation du trafic. Elle aura évidemment des conséquences notables sur le quotidien des travailleurs utilisant ce moyen de transport.
Les grèves à la SNCF transforment souvent le déplacement des salariés vers leur lieu de travail en un véritable parcours du combattant. De plus, selon plusieurs études, ces mouvements sociaux auraient des conséquences inattendues sur le choix professionnel et la santé des travailleurs.
Conséquences sur la vie des salariés
Les Franciliens effectuent en moyenne 41 millions de déplacements par jour, dont 8 via les transports en commun. Ainsi, une grève à la SNCF perturbera nécessairement leur quotidien. Dès l’annonce de ce genre de mouvement social, les retards font partie des premières préoccupations des salariés. Ils s’inquiètent notamment des conséquences possibles de ces manifestations sur leur travail.
En principe, une entreprise n’a pas le droit de licencier un salarié pour des retards liés à la grève, car il s’agit d’un cas de force majeure. Pour éviter les éventuels problèmes, il est fortement conseillé de prévoir une pièce justificative (exemple : un billet de train). Toutefois, l’employeur n’est pas obligé de payer les heures d’absence de l’agent, même si la cause en est évidente.
Les répercussions sur les travailleurs frontaliers
Les frontaliers sont particulièrement affectés par ces problèmes de transport. Les Lorrains travaillant au Luxembourg, par exemple, rencontreront de grandes difficultés en cas de grève des cheminots. Chaque jour, plus de 12 000 d’entre eux prennent la ligne 90 du TER pour se rendre au travail. En cas de perturbation du trafic, ils devront se résigner et prendre des jours de congé ou se rabattre sur l’A31, une autoroute déjà très fréquentée. Pourtant, dans ce pays, il est strictement interdit d’arriver en retard. En effet, la ponctualité est une des principales exigences des employeurs locaux, surtout par rapport à leurs salariés français.
Effets inattendus des grèves des transports
Selon une étude menée par l’assureur Vitaly Health, passer plus de 30 minutes par jour (aller-retour) dans les transports menace la santé des salariés. Leur corps est notamment affecté par le stress et la fatigue liés au moyen de déplacement. Ils deviennent ainsi plus sensibles aux maladies et peuvent développer des troubles du sommeil.
Au-delà d’une heure de transports par jour, les employés ont plus 33% de chances de souffrir d’une dépression. De plus, dans 46% des cas, ils ont aussi tendance à dormir moins de sept heures par nuit suite au “trop de temps” consacré au transport. Enfin, ce problème augmente considérablement les risques d’obésité chez les travailleurs.