Des chercheurs néerlandais étudient actuellement la possibilité d'intégrer l'herbe dans notre alimentation. L'idée n'est pas si folle puisque l'herbe contient des protéines mais la consommation des brins tels que nous les trouvons dans la nature est impossible pour notre organisme.
Tout commence lorsque Gjalt De Haan, exploitant agricole aux Pays-Bas, souhaite trouver un moyen de réutiliser l'herbe qu'il coupe dans les champs et au bord des fossés. Il envisage d'abord de la recycler pour créer des fibres pour le carton puis imagine l'utiliser pour compléter l'alimentation des porcs… et pourquoi pas des humains. Mais les porcs comme les humains, sont omnivores mais ne digèrent pas correctement les fibres végétales, contrairement aux animaux herbivores.
Une étude menée
Les chercheurs néerlandais de la société NIZO Food Research ont étudié l'herbe au cours des dernières années et ont réussit à en extraire des protéines, et notamment la plus abondante sur Terre : la RuBisCO. Sous cette nouvelle forme, l'organisme humain serait capable d'assimiler la protéine végétale et d'y trouver les acides aminés dont il a besoin. "Nous disposons de la technologie nécessaire pour isoler les protéines de l'herbe et les utiliser dans des soupes, des sauces ou des desserts", indique Bart Smit, l'un des chercheurs.
Une consommation d'herbe
Vous vous demandez quel est l'intérêt de consommer de l'herbe ? La raison est simple : la population mondiale ne cesse de croître et les besoins en protéines également. L'élevage d'animaux consomme de nombreuses ressources pour un rendement faible alors que l'herbe pousse partout (ou presque) et que les protéines végétales répondent aussi bien à nos besoins alimentaires et énergétiques que les protéines animales. Le soja est déjà très répandu dans notre consommation et est couramment utilisé dans les desserts ou les soupes. Mais pour cela, il nécessite d'être complété avec des additifs. Ce n'est pas le cas avec l'herbe dont les protéines se révèlent être plus nourrissantes et plus digestes que celles du soja. Qui sait, l'avenir est peut-être dans le steak d'herbe ?