Le monde du travail est de plus en plus perfectionné et flexible. De nombreuses possibilités ne cessent de se développer. La dernière en date, appelée “jobsharing”, désigne une forme de partenariat combinant deux talents complémentaires à une même fonction. Cette révolution, malgré ses avantages, risque de faire parler d’elle.
Au XXIe siècle, l’essor de la technologie ouvre de nouvelles portes dans le secteur professionnel. Après le travail à temps partiel et la tendance du télétravail, le jobsharing fait son apparition.. Zoom sur cette nouvelle tendance professionnelle qui promet une certaine liberté et un maximum d’efficacité.
Jobsharing : qu’est-ce que c’est ?
Son nom très évocateur est la combinaison des termes anglais “job” et “sharing”, signifiant travail et partage. Ainsi, ce système consiste à répartir les tâches associées un même poste entre deux personnes. En général, il s’agit d’une place à haute responsabilité au sein d’une entreprise. C’est en Suisse, où le travail sans bureau fixe est tendance, que ce modèle est apparu la toute première fois. Expérimenté par Irenka Krone, docteure en économie au secrétariat d’État suisse (SECO), qui partage depuis une dizaine d’années son poste de responsable des programmes de coopération avec Anne de Chambrier, le jobsharing s’est généralisé. Aujourd’hui, 27% des entreprises suisses le pratiquent, profitant ainsi de la présence de deux talents aux commandes d’un poste important.
Les avantages du jobsharing
Comme les différentes formes de télétravail, ce modèle, très peu répandu dans l’Hexagone, est profitable aussi bien pour l’entreprise que les employés qui le pratiquent. En effet, il permet de conjuguer vie professionnelle et vie privée et de bien s’investir dans son travail sans avoir à délaisser ses activités personnelles. En effet, les binômes enrôlés dans le cadre du jobsharing travaillent en général à mi-temps, ce qui réduit les charges de travail de chacun. Du côté des employeurs, l’avantage réside dans le fait d’avoir deux têtes pensantes au même poste pour le prix d’une. Ce mode de travail est pour eux une assurance de la réussite de tous projets entrepris avec un maximum de performance et une marge d’erreur réduite.
Les prérequis pour se lancer dans le jobsharing
Comme tout modèle de travail, le système du jobsharing nécessite certaines prédispositions pour fonctionner convenablement. L’employé qui désire se lancer devra surtout aimer le travail de groupe et l’organisation. Pour que le duo puisse fonctionner comme une seule et même personne, l’employé doit lui-même choisir le partenaire idéal, mais il peut arriver que l’entreprise prenne l’initiative de composer les équipes. Si ce modèle est déjà très répandu dans certains pays, tels que les États-Unis ou l’Allemagne, il tarde à évoluer en France où la réglementation du travail à temps partiel est trop stricte. Toutefois, avec l’essor du télétravail et ses avantages qui impliquent un changement de mentalité, le jobsharing devrait bientôt connaître du succès.