Depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, le 8 Juin est une journée mondiale dédiée à l’océan. Cette date a pour but de nous rappeler l’importance des océans dans notre vie quotidienne, nous sensibiliser aux menaces principalement humaines et rendre hommage à la beauté et richesse des fonds marins. A cette occasion, on vous fait part de 3 choses à savoir sur les océans.
1) Fonds marins à 75% inexplorés
Explorer les fonds marins n’est pas chose facile. Tout d’abord, il faut savoir qu’au-delà de 1 000m, il fait noir complet, très froid et surtout, la pression est énorme. Tous les 10 m, la pression augmente d’une atmosphère, l’unité de mesure. C’est l’obstacle majeur à l’exploration des profondeurs. En 2012, le réalisateur d’Avatar James Cameron a réalisé une prouesse technique et humaine en descendant à -11 034 m, c’est-à-dire au point le plus profond de la croûte terrestre : la fosse des Mariannes. Très peu d’hommes descendent en dessous des 4 000 m car les machines résistantes à une telle pression sont extrêmement coûteuses et la liberté de mouvement est limitée. On préfère alors envoyer des sous-marins ou des robots. Ainsi, les profondeurs restant inconnues à 75% réservent bien des surprises comme des minerais et terres rares. Attention cependant à une exploitation fortement nuisible à toute forme de vie, très fragile dans les abysses.
2) Le principal poumon de la Terre
Si vous pensiez que la forêt amazonienne était le poumon de la planète, détrompez-vous ! Il s’agit bien des océans. Ceux-ci nous procurent au moins 50% de l’oxygène que nous respirons. On doit cette action au phytoplancton, constituant l’ensemble des cyanobactéries (« algues bleues ») et des micro algues, qui produit notre oxygène grâce à la photosynthèse. En plus, il consomme la moitié du dioxyde de carbone. Cependant, les océans suffoquent de plus en plus, se désoxygénant à une vitesse alarmante et voyant la surface des zones mortes quadrupler en 50 ans, ce qui est inquiétant pour la faune marine et plus généralement pour la planète. En cause, le changement climatique causé par l’activité humaine ainsi que la production agricole et ses eaux usées.
3) Seulement 3% de l’océan est protégé
Même si l’océan semble régi par un bon nombre d’accords internationaux, sachez qu’une toute petite partie est protégée en réalité. Jusqu’au 20ème siècle, la doctrine de la liberté de la mer prévalait, déclarant l’océan libre pour tous, hormis la bande entourant les littoraux d’un pays. Avec l’essor de l’activité halieutique, les risques de pollution des mers, les déchets, l’activité des pétroliers et la recherche de nouvelles voies maritimes, d’autres problèmes sont apparus. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer a alors été adoptée en 1982. Elle vit le jour pour faire régner l’ordre sur les océans. Alors que moult discussions, commissions et accords se penchent sur des sujets préoccupants comme la protection de l’environnement marin, la prévention de la pollution ou encore la navigation, comment expliquer ce pourcentage de protection des océans aussi faible ? Seulement 3% de la surface de l’océan est située dans une Aire marine protégée (AMP) – à savoir une zone où est exercée une surveillance des activités humaines voire une interdiction de navigation et de pêche –, alors que les objectifs pour 2020 visaient 10%... En cause, une définition bancale de l’AMP, variant selon les autorités, et peu de moyens associés. De même, les contraintes au sein d’une AMP diffèrent selon les statuts de navigateur, pêcheur ou exploitant des ressources sous-marines. Selon l’UICN (Union internationale de conservation de la nature), seulement 16% des AMP appartiennent à la catégorie la plus contraignante, appelée « No-Take Zone ».