Samedi 2 décembre 2017, la Direction générale de la santé (DGS) a annoncé le retrait et le rappel de douze lots de lait infantile dans toute la France. Cette procédure fait suite à 20 cas de contamination d’enfants âgés de moins de 6 mois par des salmonelles, dans huit régions différentes de l’Hexagone. À l’heure où de plus en plus de parents privilégient des solutions naturelles pour nourrir leur enfant, l’allaitement maternel constitue une évidence. Voici trois choses à savoir sur une méthode naturelle et saine pour nourrir les bébés lors de leurs premiers mois – et même au-delà !
Le lait maternel est bien évidemment un lait naturel. À ce titre, c’est le plus indiqué pour les bébés ! Sa composition évolue en fonction du temps, pour s’adapter en permanence aux besoins des tout-petits, même en cours de tétée. En ces temps de scandales alimentaires et de suspicion de contamination de laits infantiles, le recours à une méthode ancestrale et qui a fait ses preuves coule de source !
L’allaitement, c’est bon pour le bébé !
Ceci peut résonner comme une évidence mais il est bon de le rappeler : la Nature est bien faite et, par conséquent, le lait maternel est l’aliment le plus indiqué pour les bébés ! Il est en effet le plus complet, riche en prébiotiques pour favoriser la flore intestinale du nourrisson, en oligo-éléments, protéines, graisses, sucres et Oméga 3, pour un bon développement cognitif et physique. Il contient également des sels minéraux, des enzymes et de la vitamine E, pour une meilleure digestion et une bonne croissance. L’allaitement permet de plus de maintenir le lien psycho-affectif entre la mère et son enfant, tout en continuant à lui transmettre des anticorps pour éduquer son système immunitaire.
Donner le sein, c’est aussi bon pour la maman !
L’allaitement n’a pas que des conséquences positives pour l’enfant : la mère en profite aussi ! Allaiter augmente ainsi la production d’ocytocine – la fameuse « hormone de l’attachement » – et prévient des cancers de l’ovaire et du sein, selon l’Agence nationale de santé publique (Inpes). C’est également une bonne manière de réguler la prise de poids suite à la grossesse, car allaiter implique des besoins énergétiques élevés, comparables à ceux du troisième trimestre de grossesse ! De plus, allaiter provoque une accélération des contractions de l’utérus : celui-ci pourra donc plus facilement reprendre sa place initiale après l’accouchement. Une fois de plus, c’est à la production d’ocytocine qu’on doit ce phénomène…
On peut allaiter son enfant jusqu’à l’âge de deux ans (et plus !)
Selon L’organisation mondiale de la santé (OMS) et les Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’allaitement exclusif est recommandé pendant les six premiers mois de l’enfant. Il est ensuite conseillé de poursuivre cet allaitement jusqu’à l’âge de deux ans, voire plus quand c’est possible, en utilisant dans ce cas des aliments de complément. Cette durée d’allaitement est plus longue que la durée moyenne de l’allaitement en France (17 semaines, soit un peu plus de quatre mois) et beaucoup plus que l’allaitement médian constaté dans les années 1990 dans l’Hexagone (8 à 10 semaines). Pour les femmes qui exercent une activité professionnelle et se retrouvent donc séparées de leur petit pendant la journée, il est toujours possible de tirer son lait. Il est ainsi envisageable de nourrir l’enfant à n’importe quel moment de la journée. De plus, le biberon peut dans ce cas être donné par une tierce personne !