Le mode de consommation et le comportement des acheteurs, en perpétuelle évolution, ouvrent le chemin à de nouvelles activités qui marquent progressivement le marché. L’émergence du quick commerce, ou services de livraison ultra-rapides, au cœur de la capitale française et des principales grandes villes, et la multiplication des startups qui en assurent l’exécution, dévoilent cette nouvelle tendance.
Une nouvelle manière de faire les courses en quelques clics pour ensuite se faire livrer une dizaine de minutes plus tard fait son grand effet auprès des jeunes citadins. Le quick commerce envahit les centres urbains au détriment des commerces de proximité.
Une révolution en termes de livraison à domicile ?
La mutation du marché est le reflet du comportement évolutif et des besoins naissants des consommateurs. Si les startups spécialisées dans le quick commerce, pour ne citer que Gorillas, Flink ou Cajoo, investissent en nombre les moindres recoins de la capitale, c’est pour répondre à une demande croissante. Quelques mois auront suffi à ces nouveaux arrivants pour déployer leurs dark stores partout en ville. Il s’agit de petits entrepôts d’où sont expédiées les commandes pour garantir leur arrivée chez le client dans la demi-heure suivante. Cette réactivité, loin de déplaire aux citadins qui découvrent l’intérêt du quick commerce, ne fait cependant pas l’unanimité auprès du public ciblé. La majorité préfère privilégier l’achat au marché ou effectuer les courses dans les magasins physiques. Pour autant, le quick commerce continue de se populariser.
La prolifération des dark stores, un point noir sur le tableau urbain
La course au quick commerce est officiellement engagée sur le territoire français. Les exécuteurs des services de livraison ultra-rapides débarquent de toutes parts, de l’Allemagne, de la Turquie, du Royaume-Uni, et ciblent les grandes villes françaises par souci de rentabilité. La capitale parisienne est, à ce jour, la première concernée par cette vague de conquête. Les dark stores s’y répandent à toute vitesse, au point de représenter une menace à la fois esthétique et fonctionnelle pour l’urbanisme de la capitale et de ses immeubles haussmanniens. Selon la mairie, l’arrivée massive des acteurs du quick commerce trouble la vie de quartier en détournant en entrepôts des locaux en rez-de-chaussée qui devraient servir à des commerçants de proximité.
Une initiative louable qui a besoin d’être régulée
En soi, le quick commerce, ou la possibilité de recevoir ses courses en 15 minutes top chrono sans se lever du canapé, n’est pas préjudiciable. Le service est surtout sollicité, selon une enquête Yougov, par les étudiants et les catégories socio-professionnelles qui doivent veiller à bien gérer un budget limité pour faire les courses. Avec des prix alignés sur ceux pratiqués dans la grande distribution et un service de livraison quasi-instantané, le quick commerce répond aux nouvelles attentes de consommateurs. L’urbanisme de la capitale préconise toutefois la régulation de ce phénomène qui se répand de manière excessive et pose un problème concurrentiel aux commerces de proximité. Des mesures palliatives, destinées à endiguer les problèmes causés par ce nouveau mode de consommation, sont actuellement en réflexion.