Transiter vers un quotidien zéro déchet ne se limite pas à l’usage de produits réutilisables à la salle de bain. Ce principe peut également s’appliquer en cuisine, ce qui à priori peut paraître étonnant compte tenu des déchets verts inévitables qu’elle génère. Cependant, les épluchures, les trognons et les tiges de fruits et légumes ont l’avantage d’être biodégradables et peuvent ainsi être compostés. Il est également possible de les exploiter autrement : plutôt que de les jeter, une partie de ces déchets peut être replantée ! C’est le regrowing.
Cultiver ses propres fruits et légumes ne nécessite pas toujours un potager classique et des connaissances implacables en matière de jardinage. Les principes du regrowing, l’art de faire pousser des fruits et légumes à partir des restes de cuisine, en apportent la solide preuve. Tour d’horizon.
Entre recyclage et jardinage, une pratique écoresponsable
Recycler ses épluchures de fruits et légumes est une méthode qui a pris de l’ampleur avec l’éveil des consciences écologiques. Le regrowing, une pratique importée des États-Unis, en est l’un des nombreux dérivés. Concrètement, il s’agit de faire repousser un fruit ou un légume à partir des restes. En soi, au lieu de finir à la poubelle, les pépins de tomates, les fanes de carottes ou encore le gros noyau de l’avocat sont replantés pour obtenir de nouvelles pousses. Le regrowing est ainsi une manière de donner une seconde vie aux déchets végétaux générés en cuisine et peut être reproduit à l’infini. En effet, les restes des fruits et légumes obtenus par le biais du regrowing peuvent être, à leur tour, réutilisés pour donner naissance à de nouvelles plantes.
Les principaux avantages du regrowing
En tant que pratique écoresponsable intrinsèquement apparentée au zéro déchet, le regrowing est une méthode vertueuse sur bien des aspects. Il permet entre autres de :
- Se constituer sa propre production bio de fruits et légumes à petite échelle, sans nécessairement commencer à cultiver un potager sur le balcon ;
- Économiser de l’argent ;
- Réduire drastiquement la quantité de déchets alimentaires générés par la consommation du foyer, les restes exploitables étant réutilisés à bon escient.
Le regrowing a également l’avantage d’être une pratique très simple à mettre en œuvre. Il ne requiert aucune expérience en jardinage et convient parfaitement aux débutants en la matière. En effet, dans la plupart des cas, il suffit de tremper la partie du légume à replanter dans un bocal d’eau et d’attendre avant de la mettre en terre.
Les fruits et légumes qui se prêtent au regrowing
Le regrowing permet de replanter un grand nombre de fruits et légumes utilisés en cuisine. Il faut, pour ce faire, récupérer la partie du légume ou de fruit qui va permettre sa repousse. Celle-ci varie au cas par cas :
- Pour les légumes-fruits, entre autres la tomate et la courgette, la repousse se fait à partir des pépins. De même pour cultiver un avocatier, il faut réutiliser le noyau du fruit ;
- Pour les légumes racines, dont font partie la carotte, la betterave et la pomme de terre, il faut replanter la partie supérieure de la racine, à la base des feuilles ;
- Pour les légumes tiges (oignons, poireaux, ciboules), tout se passe à la base du légume, là où les racines sont encore apparentes.