L’arrivée dans le monde du travail de la jeune génération a entrainé des changements radicaux dans le système de recrutement. Si auparavant, il était mal vu de quitter une entreprise et d’y revenir plus tard, c’est désormais la nouvelle tendance. Appelées “salariés boomerang”, ces personnes sont de plus en plus nombreuses.
Le changement de la mentalité vient avec le temps, que ce soit dans les relations vis-à-vis des entreprises ou dans d’autres domaines. La génération Z est à l’origine d’un grand bouleversement dans le recrutement des nouveaux salariés. Libres, aventuriers, constamment à la recherche de nouvelles expériences, ces milléniaux ont rendu normal le fait de démissionner d’une entreprise pour y revenir plus tard.
Le principe des salariés “boomerang”
Le nom en dit long sur ce phénomène montant. À l’instar des objets volants ayant la capacité de retourner à l’envoyeur, les salariés dits “boomerang” démissionnent d’une entreprise pour postuler ailleurs avant d’y revenir. Originaire des États-Unis où il fait fureur depuis cinq ans, le phénomène des salariés boomerang gagne progressivement la France. L’arrivée de la jeune génération sur le marché du travail remet en question le système de recrutement avec ses standards et ses restrictions. Ce phénomène s’accompagne de la tendance du flex-office juste après l’open-space.
Des entreprises qui s’adaptent
Auparavant, la plupart des entreprises fonctionnaient sur la base de la loyauté et de la fidélité. Ainsi, le retour d’un salarié démissionnaire n’était pas possible, car la démission signifiait trahison ou échec. L’apparition des salariés boomerang remet tous ces principes en question et au vu de la facilité de recrutement d’un ancien salarié ayant étoffé ses compétences ailleurs, de nombreuses entreprises s’adaptent au phénomène. D’après l’étude Kronos, 76% des professionnels des RH acceptent désormais cette pratique. En effet, ils ont compris la praticité de réembaucher un candidat qui connaît déjà l’organisation de l’entreprise et qui dispose de nouvelles capacités acquises grâce au télétravail, aux nombreux avantages, ou au sein d’autres sociétés.
Un grand changement de mentalité
Face à la baisse du chômage et surtout à la pénurie de candidats pour certains métiers comme celui d’expert-comptable ou de développeur informatique, les entreprises n’avaient d’autre choix que de suivre la tendance et d’accepter les salariés boomerang sans faire d’histoire. En effet, elles éprouveraient des difficultés à pourvoir des postes libres selon une récente étude menée par l’Insee. Ce phénomène implique un changement radical d’état d’esprit, tant pour les employeurs que pour les collaborateurs au sein de l’entreprise concernée. Ces derniers sont susceptibles de mal-interpréter le retour d’un “traitre” à moins qu’il n’ait respecté les règles du pot de départ. Afin de réintégrer un salarié boomerang, il est donc nécessaire pour chacun de s’y préparer.