La planète Terre est en mauvaise posture, acculée d’un côté par le réchauffement climatique et, de l’autre, par les conséquences inévitables de ce désastre écologique. La destruction de la couche d’ozone en fait partie. Cette dernière s’amincit d’année en année, laissant place à un trou béant. Selon les derniers rapports de l’organisme chargé de son suivi, le trou dans la couche d’ozone a dépassé, cette année, la taille de l’Antarctique.
Les actions humaines constituent le facteur majeur de la destruction progressive de l’environnement, c’est un fait. L’évolution fulgurante du trou dans la couche d’ozone donne un premier aperçu de ce qui risque d’arriver à la planète sans mesures adaptées. Cette année, ce trou est aussi large que l’Antarctique lui-même, et la situation va en s’empirant. Tour d’horizon.
Un trou béant, aussi grand qu’un continent, dans la stratosphère
Alors que, d’un point de vue global, le confinement a eu de nombreux effets positifs sur la planète, réduisant de manière conséquente la pollution, cela est loin d’avoir suffi à renverser la donne. L’élargissement du trou dans la couche d’ozone, situé au niveau du pôle Sud, en est la preuve. Alors que celui-ci avait déjà atteint des proportions exceptionnelles au cours de l’année précédente, 2021 apporte à son tour son lot de surprises. En effet, selon un communiqué de presse du Copernicus Atmosphere Monitoring Service ou CAMS, la taille du trou d’ozone enregistrée cette année dépasse celle de l’Antarctique ! L’organisme de surveillance, chargé de garder un œil sur l’état de la couche de gaz stratosphérique depuis les années 70, précise toutefois que c’est loin d’être un record absolu.
Une tendance à la destruction qui se répète tous les ans
Constatée depuis la fin du siècle dernier, la dégradation de la couche d’ozone est un des facteurs du réchauffement climatique. Comme discuté au cours du sommet mondial pour l’environnement de cette année, la COP26, la résolution de ce problème dans la stratosphère, et, par extension, du changement climatique, passe par la réduction des émissions. Pour informations, le trou d’ozone, situé au-dessus de l’Antarctique, s’agrandit chaque année à la fin de la saison estivale. Si ce dernier tend à se résorber légèrement au début du mois de décembre, le cas s’est présenté différemment cette année. En effet, l’ouverture béante, cette fois-ci plus grande que l’Antarctique, est restée plus longtemps que d’habitude.
La pollution de l’air comme principal responsable
L’appauvrissement de la couche d’ozone est le résultat des émissions conséquentes de gaz. Il est ici question de gaz industriels, communément appelés CFC ou chlorofluorocarbones. Cependant, de par leur dangerosité pour l’ozone, l’utilité de ces derniers a été remise en cause. Ils ont ainsi été bannis de la surface il y a de cela 30 ans. La mise en place, en 1987, du protocole de Montréal, stipule l’interdiction d’utilisation de ces gaz industriels. La situation s’est un peu améliorée. Néanmoins, la couche d’ozone ne retrouvera pas son niveau de concentration normal d’ici tôt. Les prévisions tablent, dans le plus optimiste des cas, sur un rétablissement en 2060. Pendant ce temps, le congrès mondial de la nature met en place des solutions pour protéger la biodiversité.