Selon la Convention de Genève de 1951, le statut de réfugié concerne les personnes qui ont fui leur pays d’origine dans le but d’échapper à un danger. Il peut s’agir de persécutions, de guerre ou encore de catastrophe naturelle, etc. Actuellement, ces personnes sont sollicitées par les grandes sociétés françaises.
Récemment, 10 dirigeants de grands groupes internationaux et français se sont prononcés en faveur de l’intégration des réfugiés au sein des entreprises. En effet, ils ont la conviction que ces personnes représentent une voie d’avenir pour les entreprises, mais aussi pour la France.
Une sollicitation publiée dans le Journal du Dimanche
Après le projet de ville flottante pour les réfugiés climatiques proposé par un architecte danois, le 20 juin 2021, dans une colonne du Journal du Dimanche, ce sont 10 dirigeants de grands groupes internationaux et français qui ont lancé un appel en soutien à l’intégration des réfugiés en entreprise. Il s’agit-là des réfugiés statutaires, autrement dit, ceux qui ont le droit de travailler. Ces dirigeants se sont même regroupés dans un collectif appelé "Refugees are talents", qui se traduit par : les réfugiés sont des talents pour nos entreprises. Il s’agit notamment des groupes Michelin, BNP Paribas, Ikea, L’Oréal, Ipsos, Accor, Keolis, Sodexo et Adecco.
L’objectif de ce collectif est de partager des pratiques appropriées, d’améliorer la sensibilisation des collaborateurs et de faciliter l’intégration des réfugiés statutaires dans les entreprises. Selon ces dirigeants, il est de leur responsabilité d’organiser l’avenir des entreprises et de s’entourer des meilleurs talents. D’ailleurs, il s’agit clairement d’une évidence au vu de la crise économique et sociale liée à la pandémie de Covid-19.
La France accueille en moyenne 50 000 réfugiés par an
Si en moyenne la France accueille 50 000 réfugiés par an, sachez qu’en 2020, ce sont plus de 95 600 demandes d’asile qui ont été reçues par l’Hexagone. Ce chiffre est fourni par l’Ofpra (Office de protection des réfugiés et apatrides), l’organisme qui se charge d’octroyer le statut de réfugié. Les demandeurs d’asile quant à eux proviennent en majorité de l’Afghanistan, du Pakistan, de la Turquie, du Bangladesh, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Il faut savoir que parmi ces réfugiés, certains ont des diplômes et d’autres n’en ont pas. Cependant, chacun d’entre eux dispose d’expériences et d’expertises sollicitées par les organisations. Il s’agit là d’une sorte de préboarding, permettant de sécuriser les talents. De plus, ces réfugiés montrent également une grande volonté d’intégration.
Espérons en tout cas qu’il ne s’agit pas d’une sorte de GreenWashing. Pour rappel, ce dernier désigne une méthode employée par certaines grandes multinationales afin de faire croire aux consommateurs qu’ils appliquent une politique écoresponsable, alors que ce n’est pas le cas. En effet, une exploitation abusive ou injuste des réfugiés pourrait être dramatique.