Une étude menée par des chercheurs de l’Institute for Global Health de Barcelone révèle les impacts de l’heure du dîner sur les risques de développer les cancers du sein et de la prostate. Prendre le souper avant 21 h serait bénéfique.
Des chercheurs de l’Institute for Global Health ont mené une première étude visant à démontrer les effets de l’heure du dîner sur les risques de cancer. Zoom sur les résultats.
Zoom sur l’étude
Si certaines études ont démontré que le travail de nuit favorise le cancer chez les femmes, celle menée à l’Institute for Global Health de Barcelone établit un lien entre l’heure du dîner et les risques de développer les cancers du sein ainsi que de la prostate. Pour ce faire, les chercheurs ont sélectionné 1 493 hommes, dont 672 patients souffrant du cancer de la prostate, et 2 526 femmes, dont 1 205 atteintes du cancer du sein. Ces individus ont été soumis à un questionnaire visant à connaître leurs habitudes quotidiennes, notamment les heures du dîner et du coucher, ainsi que les activités matinales ou nocturnes pratiquées. Le document comprenait également des questions sur leurs habitudes alimentaires et le respect des recommandations visant à prévenir le cancer.
Quels sont les résultats ?
Certains résultats ont permis d’établir des liens entre le milieu social et les risques de cancer, tandis que les chercheurs espagnols ont cherché à évaluer les effets des habitudes quotidiennes sur le développement de ces maladies. Les réponses fournies par les participants leur ont permis de conclure qu’il serait bénéfique pour la santé d’observer au moins 2h d’intervalle entre l’heure du dîner et celui du coucher. Les individus adoptant ce mode de vie présenteraient un risque de cancer du sein ou de la prostate réduit de 20% par rapport à ceux qui se couchent immédiatement après le souper. Cette étude révèle également que prendre le repas du soir avant 21h aurait des effets préventifs sur ces deux types de cancer. Par ailleurs, l’effet positif de l’attente avant le coucher serait plus prononcé chez les personnes qui se lèvent tôt et celles qui suivent les recommandations contre le cancer.
Les explications
D’après Manolis Kogevinas, auteur principal de cette étude, l’adoption de modèles de repas diurnes permet de réduire les risques de cancer. Selon lui, ces travaux démontrent aussi la nécessité de considérer le rythme cicardien dans le cadre des recherches sur le cancer et l’alimentation. Pour Dora Romaguera, co-auteur de l'étude, ces résultats indiquent que les horaires de sommeil influent sur la capacité de l’Homme à métaboliser les aliments. Manolis Kogevinas souligne que ces conclusions devraient donner lieu à de nouvelles recommandations pour la prévention du cancer. Dans tous les cas, privilégiez certains aliments comme le brocoli et l’ail sont réputés pour leurs effets protecteurs contre ces maladies.