La planète Terre est vivante jusqu’au noyau, dans le sens littéral du terme. Alors que la communauté scientifique avait, jusqu’alors, associé l’existence de la vie à la photosynthèse, ne la rendant ainsi possible qu’à la surface, la réalité semble toute autre. En effet, une décennie de recherches menées à travers une multitude de forages dans les profondeurs de la croûte terrestre a abouti à la découverte d’une forme de vie nouvelle.
La vie terrestre s’avère beaucoup plus vaste que ce que la science ne l’avait prévu. Les découvertes attestent de l’existence de formes de vie microbiennes intraterrestres dont la survie et la pérennité intriguent les scientifiques. Tour d’horizon.
La surprenante découverte d’une vie sous la surface
La Terre, théâtre de la grandeur de mère Nature, est une véritable boîte à surprises que les scientifiques, dans leur perpétuelle quête de connaissance, se sont mis au défi d’explorer dans ses moindres recoins. Ce processus les a notamment amenés à se tourner vers la partie de la planète qu’il n’est pas évident d’étudier à l’œil nu : les profondeurs de la croûte terrestre. Dans l’objectif de saisir le mystère de la vie dans son intégralité, les chercheurs se sont adonnés à l’analyse d’échantillons extraits de couches situées entre 5 à 10 km sous terre. Cette étude a été rendue possible grâce à des forages. Pendant longtemps, les profondeurs, de par leurs conditions impropres à la vie, avaient été qualifiées de stériles. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de découvrir, dans un milieu aussi hostile, des traces de vie microbienne qui défient l’entendement scientifique. La carte mondiale des espèces inconnues dans la biodiversité s’en retrouve ainsi agrandie.
Une forme de vie qui défie les conditions les plus hostiles
Contre toute attente, une forme de vie très ancienne, à l’échelle du temps géologique, a été mise au jour. La certitude scientifique qui associait jusqu’alors la possibilité de la vie sur Terre à la lumière et à la surface est ainsi remise en question. En effet, ces organismes unicellulaires, découverts à plus de 10 km sous le plancher océanique situé à proximité de la fosse des Mariannes, attestent de l’éventuelle existence d’une vie entre le noyau et la surface. Ces organismes, essentiellement des bactéries et des archées selon les estimations scientifiques, sont capables de se développer dans des conditions que la vie en surface catégoriserait comme mortelles. Cette découverte intraterrestre, projetée dans les recherches spatiales, alimente ainsi l’espoir de trouver la vie ailleurs, sur les autres planètes. D’ailleurs, des traces de vie auraient été découvertes sur Vénus !
La biosphère intraterrestre, un véritable monde à part
La découverte de traces de vie dans les profondeurs des couches sous-marines a permis à la science d’estimer l’existence d’une vie, étrangère à celle connue à la surface, capable de s’alimenter et de subsister différemment. Une synthèse des travaux et recherches menés estime à près de 15 milliards de tonnes la masse de cette éventuelle biosphère intraterrestre. En soi, les profondeurs de la planète abritent un écosystème à part, aussi riche en biodiversité que les îles Galapagos, dont le mystère reste, pour l’heure, un défi scientifique à venir.