Même sur le court terme, la pollution aux particules fines peut être mortelle. C’est ce que vient de conclure une étude réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) publiée mardi.
L’Île-de-France, en particulier Paris, a été touchée par un pic de pollution aux particules fines en début de semaine. Mais contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas de la ville la plus concernée par le phénomène : une étude de l’InVS souligne en effet que Marseille, Lille, Lyon, Nice, Grenoble et Lens-Douai sont les plus polluées. La capitale n’arrive ainsi qu’en septième position, devant Rouen et Strasbourg. L’étude en question a passé au crible 17 villes hexagonales.
Du nouveau sur l’impact des particules fines sur la santé
Confirmant de précédentes observations, l’INvS met en évidence dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire que les particules fines PM10, et ce même en faible quantité, entraînent une augmentation de la mortalité. Rappelons que les PM10 – dont la taille est inférieure à 10 microns – sont produites via le gaz d’échappement des véhicules, l’industrie ou encore le chauffage au bois. Celles-ci peuvent s’introduire aisément dans l’organisme et ainsi relever le risque de contracter des maladies telles que l’asthme, des pathologies cardiovasculaires ou encore le cancer du poumon.
Néanmoins, soulignent les épidémiologistes, ces particules fines relèvent surtout le risque de mort à court terme parmi des sujets déjà malades – par exemple, l’été, quand la pollution s’ajoute à la chaleur. Et de mettre en évidence que quel que soit le niveau de pollution, l’effet sur la santé est perpétuel : il n’existe ainsi pas de seuil en dessous duquel l’organisme est réellement protégé. L’INvS fait par ailleurs remarquer que la mortalité des PM10 est surtout relative à la pollution de fond et non pas aux pics.
À noter que le CNRS avait publié une étude en novembre 2014 précisant que Paris – lors d’un pic de pollution le 13 décembre 2013 – était aussi pollué qu’une pièce de 20 m² abritant huit fumeurs.