Dérèglement climatique oblige, l’élévation des températures et la sécheresse qu’elle entraîne immanquablement dans les secteurs hydrographiques sont de plus en plus fréquentes dans le pays. Il en résulte une réduction significative des ressources en eau mises à la disposition des usagers, tant professionnels que particuliers.
Le manque de pluie, l’assèchement des sols ou encore l’abaissement du niveau des eaux de surface sont autant de facteurs qui peuvent engendrer une pénurie d’eau. Lorsque le cas se présente, des mesures de restriction d’usage sont instaurées par arrêtés préfectoraux. Décryptage.
Les préfets en charge de la gestion régionale des eaux
En France, la politique des eaux est coordonnée individuellement par bassin hydrographique. Le niveau des ressources en eau dans chaque bassin est suivi de près par la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) affiliée. Un bulletin mensuel de situation hydrologique, servant de bilan sur l’évolution des ressources en eau dans chaque bassin hydrologique, est ainsi publié. Ces données servent de bases aux préfets qui peuvent alors décider, en cas d’indications critiques sur la situation quantitative des milieux aquatiques, l’instauration de mesures restrictives. L’objectif premier de cette prise de mesure drastique est la préservation des ressources en eau, dont l’usage est limité le temps de sa mise en place. Ces mesures, promulguées par arrêtés préfectoraux, priorisent les usages vitaux de la ressource aquatique.
Pendant ce temps, les eaux montent du côté de l’archipel pacifique de Tuvalu.
Des mesures de restriction d’usage de la ressource en eau
Les épisodes de sécheresse sont généralement dus à un manque de pluies saisonnières, manque qui tend à se prolonger en raison du réchauffement climatique. À cela s’ajoute une utilisation inadaptée, parfois excessive, de la ressource en eau disponible, tant dans le secteur de l’agriculture que dans les usages domestiques. Il est donc nécessaire, lorsqu’un épisode de sécheresse survient, de modérer l’utilisation des ressources en eau en fonction du niveau d’alerte. Les préfets, qui sont également coordinateurs de leur bassin hydrologique, sont chargés de définir les seuils de déclenchement des mesures restrictives applicables en cas de sécheresse. Plusieurs scénarios peuvent se présenter :
- Une simple incitation aux usagers à économiser de l’eau (niveau de vigilance) pour anticiper une période de sécheresse à venir ;
- Une restriction des pratiques, telles que l’arrosage du gazon, qui drainent inutilement les ressources aquatiques (niveau d’alerte renforcée). L’eau de pluie obtenue par le biais d’un récupérateur peut servir à la place ;
- Une interdiction d’usage intensif de l’eau à toutes les infrastructures (niveau de crise).
Économiser l’eau, une mission pour tous
Face à la récurrence des périodes de sécheresse qui diminue la ressource en eau des bassins hydrographiques, les usagers sont invités à surveiller et à modérer leur consommation. Il est notamment possible de réduire la consommation d’eau d’un foyer en adoptant des pratiques moins voraces :
- Utiliser l’eau de pluie récupérée pour les tâches qui ne requièrent pas d’eau potable ;
- Préférer une douche courte à un bain ;
- Installer des toilettes sèches, plus écolos.