À compter du 1er janvier 2016, va être mis en application une "prime d’activité" destinée aux bas salaires, selon Matignon. Comme l’expliquait en août François Hollande, celle-ci viendra remplacer deux systèmes victimes de tollé : la PPE et le RSA activité.
Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler de la fusion de la prime pour l’emploi (PPE) et du revenu de solidarité active (RSA activité), souvent critiqués : en août dernier, François Hollande avait déjà évoqué la mise en place d’une "prime d’activité" en lieu et place de ceux-ci, pour les bas salaires. Or Matignon en a précisé ce mardi la date de mise en œuvre, fixée au 1er janvier 2016. Toutefois, les modalités exactes restent encore à définir, en présence des parlementaires et des partenaires sociaux.
Pour l’heure, le cabinet du premier ministre, Manuel Valls, a souligné que cette "prime d’activité" serait versée tous les mois aux personnes touchant moins de 1,2 fois le Smic, et dont les revenus du foyer n’excèdent pas un montant spécifique. Le système va être présenté jeudi au Conseil des ministres.
Quelques détails sur le futur dispositif
La somme prévue pour cette "prime d’activité" devrait avoisiner celles jusqu’à présent versées dans le cadre de la PPE et du RSA activité, à savoir près de 4 milliards d’euros chaque année. À noter cependant qu’à l’inverse du RSA activité, qui bénéficiait uniquement aux plus de 25 ans (ou moins, en cas d’enfant à charge), la prime en question concernera aussi les moins de 25 ans, même si le montant alloué sera différent selon l’âge.
Comme le met en évidence Matignon, ce système va offrir un soutien aux salariés modestes qui n’étaient pas touchés par la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. Courant 2015, l’adoption d’une loi encadrant le dispositif détaillera le nombre de personnes concernées, et les revenus susceptibles d’en bénéficier.