Si le printemps n’a pas été tendre avec nous en matière de soleil, ce n’est pas une raison pour laisser tomber les chapeaux et crèmes nécessaires pour se protéger de ses rayons quand l’été sera - vraiment - là. Le soleil serait pourtant bien trop souvent considéré comme un faux-ami d’après l’INPES (Institut national de la prévention et d’éducation pour la santé). De ce fait, l’Institut lance une campagne de sensibilisation sur les dangers du soleil sur la peau. Une bonne occasion de revenir sur les fausses idées que l’on a tendance à se faire sur les rayons de notre astre.
L’étude réalisée par l’INPES et le ministère des Affaires sociales et de la Santé montre que les Français ont conscience du soleil et de ses effets nocifs sur la peau (82 %) et qu’ils estiment que ne pas se protéger de ses rayons avec une protection peut causer un cancer de la peau.
Des Français bien informés mais mal protégés
Pourtant malgré ces bonnes pensées beaucoup ne semblent pas mettre en pratique la théorie apprise, de ce fait, 79 % d’entre eux n’appliquent pas de crème solaire. Pire encore, les Français auraient tendance à s’exposer aux heures les plus dangereuses, soit entre midi et 16 heures. De plus, 40 % pensent qu’un coup de soleil attrapé par un enfant ne comporte aucun risque s’il est bien traité.
Les fausses idées ont la dent dure, et seraient un réel danger pour les Français. Plus d’un sur cinq déclare que les coups de soleil sont bénéfiques car ils préparent la peau au soleil, ce qui est bien évidemment totalement faux.
Une autre croyance serait de penser que le soleil ne tape sur nos peaux qu’une fois qu’il est visible. Que nenni ! Même si ses rayons ne semblent pas très présents ces derniers temps, les UV traversent les nuages et vous pourrez alors obtenir un coup de soleil malgré un temps maussade.
Une plus grande protection pour les plus jeunes
L’INPES a donc démarré sa campagne de prévention cette semaine et ce pour tout l’été. Pour l’Institut, l’intérêt est d’éviter avant tout l’exposition des plus jeunes. Chez l’enfant, les défenses de l’organisme ne sont pas encore totalement opérationnelles, il suffit d’un coup de soleil dans l’enfance pour qu’une mutation génétique des cellules de la peau ait lieu, les empêchant de bien se réparer. Mais le risque ne s’arrête pas là, puisque cette surexposition en jeune âge peut entraîner des années plus tard le développement d’un mélanome. De ce fait, l’Institut milite aussi pour limiter les expositions en mi-journée, un moment où le rayonnement ultraviolet est le plus dangereux.
Les experts déconseillent formellement l’exposition des nourrissons. En revanche, ils préconisent une tenue adaptée comprenant lunettes de soleil, tee-shirt, chapeau aux longs bords et l’application régulière d’une crème solaire à l’indice élevé après chaque baignade ou toutes les deux heures.
D’après l’Institut national du cancer, le mélanome de la peau est le 9ème cancer le plus fréquent chez les Français, qui, dans 70 % des cas est le résultat d’une surexposition au soleil.