La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Jeudi 23 juin dernier, lors du referendum, les britanniques ont décidé de quitter l’Union Européenne. Cet événement aura évidemment de multiples conséquences, difficiles à identifier pour le moment. Elles seront politiques mais également économiques, affectant directement le tourisme, cœur de l’économie européenne.
Des formalités administratives plus contraignantes
Alors qu’aujourd’hui une simple carte d’identité suffit pour se déplacer au Royaume-Uni, vous aurez peut-être besoin, demain, de vous munir d’un passeport ou d’un visa attestant que vous avez le droit de vous rendre dans le pays. Pour y travailler, il est également probable que vous ayez besoin de présenter un permis de travail. Ces démarches nécessitent du temps et de l’argent.
De plus, l’utilisation de la Carte européenne d’assurance maladie au Royaume-Uni est remise en cause. La prise en charge des soins pourrait donc être plus compliquée.
Des frais supplémentaires
La fin des frais de « roaming » pour les pays de l’Union Européenne, prévue en juin 2017, est une bonne nouvelle pour les usagers du téléphone mobile. Le tarif normal sera donc appliqué, peu importe le pays membre dans lequel vous vous trouvez… ou presque. Le Royaume-Uni, en sortant de l’Union, ne devrait pas bénéficier de cette mesure.
Le Brexit pourrait impacter directement les transports aériens, et plus précisément les compagnies low-cost britanniques comme Ryanair, Easyjet ou British Airways. En effet, celles-ci se verront contraintes de quitter le marché unique du transport aérien européen. Les prix des billets devraient alors augmenter.
La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne pourrait également entraîner le grand retour du duty free pour les personnes voyageant entre les deux pays. En effet, la directive appliquée en 1999 y avait mis fin au sein de l’espace communautaire.
Une baisse des flux touristiques
La chute de la livre sterling pourrait entraîner une baisse du pouvoir d’achat des britanniques qui devrait compromettre le tourisme en provenance du Royaume-Uni. Selon l’Association des agences de voyages britanniques (Abta), la France, avec 6 millions de visiteurs en 2014, serait la seconde destination préférée des britanniques après l’Espagne. Elle en pâtirait donc directement.
L’agence de voyage en ligne TravelBird a mené une étude concernant l’opinion des européens sur le Brexit ainsi que les intentions des voyageurs de visiter le Royaume-Uni suite à celui-ci. Si l'on observe les résultats, en France, le Brexit n’impacterait pas considérablement le tourisme sortant : seulement 7% de la population serait moins susceptible de visiter le Royaume-Uni « post-brexit ». En revanche, 59% des bulgares, 54% des roumains et 41% des belges pourraient revenir sur leur décision. Cependant, le nombre de recherches de vols entre les pays membres de l’Union et le Royaume-Uni a augmenté de 42% depuis le vote du « out » : la baisse du cours de la livre semble avoir stimulé l’intérêt des touristes pour ce pays.
Quoi qu’il en soit, toutes ces décisions dépendront des négociations qui auront lieu à la sortie de l’Union Européenne. De plus, le retrait du Royaume-Uni ne devrait pas être effectif avant au moins 2 ans, période pendant laquelle les touristes et les voyageurs pourront se préparer au changement. Pour l’instant, les législations actuelles concernant les voyages vers et depuis le Royaume-Uni s’appliquent toujours.
Consultez le site gouv.fr pour plus d’informations.