À en croire les déclarations d’un chercheur allemand chargé de l’instrument Cosac, l’un des outils utilisés par Philae, le petit robot aurait détecté des molécules organiques dans l’atmosphère de la comète Tchourioumov-Guérassimenko. L’ESA n’a toutefois rien officialisé jusqu’à présent.
Comme nous vous l’indiquions il y a quelques jours, l’une des principales missions du robot Philae, envoyé sur la comète Tchouri par l’agence spatiale européenne (ESA), est d’essayer d’identifier des molécules organiques susceptibles d’être à l’origine du vivant. Or, selon le chercheur Ekkehard Kührt, directeur scientifique du projet au DLR (l’agence spatiale allemande), le chromatographe Cosac, dont il a la charge, aurait "reniflé" et détecté quelques molécules organiques à l’issue de l’atterrissage sur Tchouri. Les équipes de scientifiques doivent toutefois désormais passer au crible ces données pour savoir si l’échantillon a bien été étudié par Ptolémée, l’analyseur de gaz. Des analyses sont donc en cours pour comprendre ces résultats, selon la BBC.
Des molécules à l’origine du vivant ?
Jusqu’à présent, ni la nature exacte des molécules ni leur degré de complexité n’ont été déterminés. Mais il n’est pas exclu que cette nouvelle découverte puisse permettre de corroborer la théorie selon laquelle les blocs carbonés ont favorisé l’apparition de la vie sur Terre, et ont été disséminés sur Terre via un bombardement de comètes.
À noter que les analyses en cours ne concernent non pas le sol de la comète mais bien la fine atmosphère de cette dernière. Si un forage a bien été réalisé par le robot Philae avant qu’il n’entre "en hibernation", l’échantillon prélevé pourrait ne pas avoir été pris en compte par l’appareil, à en croire Universe Today. Rappelons que le robot ne dispose actuellement plus d’énergie suffisante pour redémarrer. À condition que ses panneaux solaires captent assez d’énergie, ce dernier pourra potentiellement se réveiller au printemps prochain.
Sources : bbc, 20minutes, nouveobs