Face à la recrudescence des Infections Sexuellement Transmissibles, les autorités avouent être dépassées et considèrent que les campagnes de prévention sont un échec cuisant. Le point sur cette situation alarmante.
Les Infections Sexuellement Transmissibles ou IST sont en forte hausse depuis quatre ans. C'est le triste bilan des responsables sanitaires chez Santé publique France. La première cause de cette augmentation est le non-recours systématique aux préservatifs.
Les IST en “vogue”
Les Infections Sexuellement Transmissibles surveillées de près par les autorités sanitaires sont la syphilis, les infections à gonocoque et à chlamydia. Depuis les années 2000, elles sont en nette progression. Entre 2012 et 2016, le nombre de diagnostics a en effet triplé et ce chiffre se rapproche des cas observés au Royaume-Uni. Ce sont les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui sont les plus touchés par ce phénomène. Dans les DOM et en Ile-de-France, l'infection à chlamydia domine chez les femmes. Quant aux infections à gonocoque, elles touchent plutôt les hommes, sauf dans les départements d’outre-mer. Quoi qu'il en soit, retenez que l'épilation du pubis augmenterait les risques d'infection. Cette recrudescence des IST s'explique par plusieurs raisons. La première est la non-utilisation systématique de préservatifs. Si lors du premier rapport sexuel, les jeunes y ont souvent recours, ce n’est plus le cas par la suite. La multiplicité ou le nombre de partenaires sexuels est un autre facteur déterminant. La dernière cause tient du fait que ces infections ne s'accompagnent pas de symptômes. De ce fait, les personnes touchées ne sont pas conscientes de leur état et ne suivent pas le traitement adapté.
Les conséquences des IST
Une fois traitées, les personnes sexuellement infectieuses se rétablissent parfaitement. Quand ce n'est pas le cas, les conséquences peuvent être tragiques. Sur le long terme, ces maladies peuvent causer des douleurs chroniques, fragiliser les muqueuses ou augmenter le risque de contamination du SIDA. À ce propos, voici les trois choses à savoir sur le dépistage du VIH. Dans certains cas, une future mère prend même le risque de transmettre ce type d’infection à son bébé. Des risques de stérilité peuvent également survenir.
Quid des mesures à prendre ?
Les autorités sanitaires ne cessent de le rappeler : le préservatif, même vegan et sans gluten, est la meilleure défense contre les IST ! Pour les couples ayant une relation stable et souhaitant s'en passer, il est conseillé de réaliser des tests. Pour ce faire, il suffit de consulter un gynécologue, un vénérologue ou le médecin traitant habituel. Auprès des Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGGID), ces dépistages sont gratuits. Dans la majorité des cas, les traitements antibiotiques sont efficaces et rapides.