En matière de cancer, celui du col de l'utérus fait près de 1 000 victimes par an dans l'Hexagone. De plus, il se détecte difficilement, car seul le frottis permet de déceler les lésions cancéreuses. Quid des traitements ?
Avant que le test sanguin universel pour dépister le cancer ne soit au point, le cancer du col de l'utérus demeure difficilement détectable. Pourtant, 3 300 nouveaux cas sont recensés chaque année. Il s'agit du cinquième cancer qui engendre le plus de décès et il concerne les femmes en âge de procréer.
Le point sur ce cancer
Il faut savoir que le col de l'utérus est la partie étroite et inférieure de l'utérus. Le cancer se développe au niveau de la muqueuse et prend naissance sur sa première couche, l'épithélium. Les causes de ce cancer proviennent du papillomavirus humain (HPV) qui se transmet suite à un rapport sexuel. Lorsque ce virus est confortablement installé dans le col de l'utérus, il provoque des perturbations de l'épithélium appelées lésions précancéreuses. Même si les probabilités sont faibles, ces lésions peuvent se muer en cancer. Dans tous les cas, cette évolution prend du temps, car les scientifiques estiment qu'un cancer n'apparaît que 10 à 15 ans après l'infection par le virus. À noter que différents facteurs comme le tabagisme, la multiparité ou le nombre élevé de partenaires sexuels augmentent les risques de contracter ce cancer.
Et les symptômes ?
Aux premiers stades du cancer du col de l'utérus, il arrive fréquemment qu'aucun symptôme ni signe ne soit visible. Lorsque la maladie se développe, des pertes vaginales pâles ou sanguinolentes, des menstruations inhabituellement abondantes, des saignements suite aux rapports sexuels et des pertes vaginales malodorantes sont observées. Si la tumeur prend de l'ampleur et atteint d'autres organes, les symptômes suivants peuvent apparaître :
- Difficulté à uriner ;
- Présence de sang dans les urines ;
- Constipation ;
- Essoufflement ;
- Perte d'appétit et de poids.
Si vous constatez ces signes, une consultation médicale s’impose. Un professionnel de la santé pourra déterminer si vous devez ou non vous rendre chez un spécialiste pour des examens complémentaires. Dans tous les cas, évitez le travail de nuit, car il favorise le cancer chez les femmes.
Les traitements à adopter
Le traitement préconisé est fonction des spécificités propres au cancer. Des médecins de différentes spécialités se concertent pour trouver le traitement le plus adéquat : chirurgie, curiethérapie, radiothérapie externe, chimiothérapie... À noter que ces solutions sont complémentaires. Si la chirurgie est privilégiée pour les petites tumeurs, la radiothérapie comme la chimiothérapie sont choisies lorsque le cancer atteint des organes éloignés. Reste à savoir si l'intelligence artificielle pourra aider à lutter contre ce cancer.