Santé : le trouble du jeu vidéo et le burn-out reconnus par l’OMS

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Santé : le trouble du jeu vidéo et le burn-out reconnus par l’OMS / iStock.com - g-stockstudio
Santé : le trouble du jeu vidéo et le burn-out reconnus par l’OMS / iStock.com - g-stockstudio

La nouvelle Classification internationale des maladies (CIM-11) adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entrera en vigueur en janvier 2022. Le classement inclut le trouble du jeu vidéo et le burn-out.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement annoncé le 25 mai dernier l’adoption de la nouvelle Classification internationale des maladies (CIM-11). Si le trouble du jeu vidéo est inclus dans la section des troubles de la santé mentale, le burn-out fait son entrée dans le classement en tant que “phénomène lié au travail”, et non en tant que maladie.

Décision de l’OMS : justifiée et contredite

Lors de la 11e révision de la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, l’OMS s’est officiellement prononcée : l’addiction aux jeux vidéo est considérée comme une pathologie. Les conclusions des experts de la santé dans le monde entier ont permis de dresser la liste de ce nouveau classement. Cette décision est ainsi justifiée selon elle. Aux dires de ses porte-paroles, le trouble du jeu vidéo “se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prend le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables”. Ce comportement se manifeste notamment sur une période minimale de 12 mois. Les conséquences sont d’ailleurs considérables. Le trouble du jeu altère clairement les besoins vitaux de la personne atteinte, à savoir les “activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement”. L’addiction entraine en outre d’autres problèmes, voire le manque de sommeil qui aurait des conséquences sur le cerveau.

Cette décision risque en revanche de fragiliser l’industrie des jeux vidéo. Les professionnels et les principaux acteurs de ce domaine représentés par Entertainment Software Association ont d’ailleurs contredit l’OMS. Ils ont invité les États membres de l’organisation à réexaminer  l’entrée du “trouble du jeu vidéo” dans le registre via un communiqué. Pour leur défense, ils ont évoqué le fait qu’aucune preuve suffisamment solide ne justifie l’intégration de cette notion dans la CIM. En attendant, la nouvelle classification entrera en vigueur d’ici janvier 2022.

Burn-out : définition modifiée

Le concept du burn-out, souvent traduit par “épuisement professionnel”, fait son entrée dans le registre de l’OMS. Considéré comme un “phénomène lié au travail”, il est classé sous le chapitre “Facteurs influençant l’état de santé”. Cette classification signifie que l’OMS ne définit pas ce phénomène en tant que condition médicale.

Le syndrome résulte spécifiquement “d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès” caractérisé par un “sentiment d’épuisement, du cynisme ou des négativités liés au domaine du travail”, et une réduction de l’efficacité professionnelle. De ce fait, seule sa définition “a été modifiée à la lumière des recherches actuelles”. À noter que le burn-out ne décrit strictement pas les expériences en dehors du contexte professionnel. Se renseigner sur sa définition, ses symptômes et son traitement évite ainsi les confusions.