Santé : vers un vaccin contre l'acné ?

Publié le 

Santé : vers un vaccin contre l'acné ? / iStock.com - Davizro
Santé : vers un vaccin contre l'acné ? / iStock.com - Davizro

Des chercheurs taïwanais et américains ont isolé les anticorps qui luttent contre la bactérie à l'origine de l'acné inflammatoire. Ils pourront bientôt mettre au point un vaccin contre cette affection.

Même si les recherches sur le vaccin contre l'acné n'en sont qu'à leurs balbutiements, les scientifiques sont optimistes. Ils espèrent, dans un proche avenir, être en mesure d'éradiquer cette pathologie. Pour l'heure, voici les 11 vaccins obligatoires en 2018.

Quid de l'acné ?

L'acné se manifeste suite à l'inflammation des glandes sébacées. Cela se traduit par une production excessive de sébum. S'il s'agit de l'acné inflammatoire, des papules ou des boutons rouges font leur apparition. Pour le cas de l'acné rétentionnelle, des kystes et des comédons apparaissent. La plupart du temps, ces petits boutons surviennent à l'adolescence pour disparaître par la suite mais ils peuvent aussi laisser des cicatrices d'acné. Dans les cas les plus sévères pourtant, ils persistent jusqu'à l'âge adulte. Selon le Dr Martine Bagot, dermatologiste à Paris, cette affection touche 85% des adolescents. Outre les boutons rouges, l'acné se manifeste par des boutons blancs et des comédons. Pour son traitement, seuls des médicaments oraux et locaux sont disponibles pour le moment ainsi que quelques remèdes naturels. Heureusement, un vaccin pourrait bientôt faire son apparition.

Les anticorps contre l'acné

Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques des universités de San Diego (États-Unis) et de Jhongli (Taïwan) se sont particulièrement intéressés à la bactérie Propionibacterium acnes. Celle-ci est naturellement présente dans l'épiderme et sécrète une toxine responsable de la réaction inflammatoire qui fait apparaître les boutons. Les chercheurs ont par conséquent créé des anticorps qui ciblent cette toxine. Jusqu'ici, les tests n'ont été menés que sur des souris et des bouts de tissus humains. Malgré tout, les résultats se sont montrés prometteurs. Le Dr Chun-Ming Huang, à la tête de l'étude, se réjouit du futur impact de cette découverte. Il s'agit d'un nouvel espoir pour les millions de personnes souffrant de cette pathologie. En effet, les thérapies actuelles sont limitées par leurs importants effets secondaires. Même si l'acné n'est pas contagieuse, le nouveau médicament devient indispensable pour le maintien psychologique chez les adolescents. 

Un fardeau psychologique

Bien que l'acné ne soit pas une grave maladie, l'impact psychologique qu'elle a n'est pas à négliger. Par ailleurs, les cicatrices et les lésions peuvent persister à l'âge adulte. Il faut également souligner que 20 à 50% des personnes acnéiques sont sujettes à des troubles dépressifs. Ce vaccin se présente ainsi comme une nécessité pour retrouver une belle peau et une sérénité psychologique.