En réponse au développement fulgurant et menaçant de la fast fashion, la slow fashion commence à se faire de la place. La société réalise chaque jour les conséquences néfastes de la surconsommation sur l’environnement en constatant les dégâts engendrés. La fast fashion représente une part importante du surconsumérisme et fait partie des problèmes sociétaux qu’il est dans l’intérêt de tous de résoudre. L’émergence de la slow fashion, un modèle opposé à la fast fashion, s’inscrit dans ce cadre.
Acheter moins tout en achetant mieux et de qualité, telle est la maxime de la slow fashion, un mode de consommation popularisé en réponse aux scandales causés par l’industrie de la fast fashion. La slow fashion se veut à la fois une alternative plus éthique, plus écologique, mais surtout, plus humanisante à la fast fashion. Tour d’horizon.
La slow fashion, tout ce que la fast fashion n’est pas
Si la fast fashion est décrite comme étant un désastre pour l’écologie, la slow fashion, elle, se présente comme étant la solution au problème. Ce mode de consommation éthique et responsable est tout ce que la fast fashion, née des habitudes de surconsumérisme, n’est pas. Exact opposé de ce mode de consommation défaillant, la slow fashion est une tendance, un mouvement qui met l’accent sur :
- Une production de vêtements plus éthique, plus respectueuse de l’environnement, plus raisonnable et moins intensive ;
- Un environnement de travail plus humanisant et centré sur le bien-être, les droits et la valorisation de la labeur des travailleurs ;
- Une confection de qualité supérieure, avec des matériaux durables et écologiques.
La slow fashion est née de la constatation des innombrables problèmes et défauts de la fast fashion. Le modèle a donc été élaboré de sorte à apporter un correctif à tout ce que la fast fashion fait de mal.
La slow fashion, ou comment consommer la mode autrement
La slow fashion est une mesure de lutte contre la surconsommation qui invite à continuer d’acheter des vêtements, mais pas n’importe comment. Il n’est plus question de céder aux prix faussement attractifs des articles de mode confectionnés par les grandes marques de fast fashion, en se disant que l’affaire est trop bonne pour passer à côté. En effet, l’envers de la médaille de ces produits est tout, sauf joli à voir, entre les conditions de travail déshumanisantes et la médiocre rémunération des salariés. À cela s’ajoutent le processus de production intensive et la pollution engendrée. Consommer de la fast fashion revient donc à alimenter et à perpétuer ce modèle à la fois humainement et écologiquement dégradant.
Pour autant, se détourner de la fast fashion ne signifie pas nécessairement se limiter au détriment de son confort. Opter pour la slow fashion, c’est faire le choix d’un mode de consommation qui respecte l’environnement et rémunère à juste prix les personnes qui confectionnent les articles. C’est aussi limiter la déperdition des ressources et, surtout, faire des économies sur les achats, en optant pour des articles vestimentaires de seconde main. Entre les marques de mode éthiques et les magasins de friperie, les alternatives à la fast fashion sont nombreuses face à la multiplication des demandes.