Du 1er au 11 novembre 2021, la ville écossaise de Glasgow a accueilli le plus grand rassemblement climatique de l’année. La COP26, faisant suite à la ratification de l’Accord de Paris établi six années auparavant, a réuni tous les dirigeants mondiaux ainsi que des organismes environnementaux.
Comme à chaque édition, la conférence des Parties se focalise sur l’élaboration de stratégies visant la réduction des émissions pour amortir les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Les annonces se sont succédées durant ces deux semaines d’intenses débats à l’issue desquelles un texte final a été adopté. Retour sur les points abordés tout au long de la conférence, un mois après son déroulement.
Les avancées réalisées au cours de la COP26
Alors que Lewis Pugh a nagé au Groenland pour alerter sur le réchauffement climatique, 197 pays se sont retrouvés à Glasgow pour établir de nouveaux engagements environnementaux. Le rassemblement de dix jours a été riche en annonces et en accords de toutes sortes, ayant tous pour objectif de réduire les effets du réchauffement planétaire. Une poignée de décisions a notamment retenu l’attention du public :
- L’UE et les États-Unis se sont accordés pour baisser de 30% les émissions de méthane d’ici l’horizon 2030 à travers un pacte global ratifié par une centaine de pays ;
- Les pays aux plus grandes surfaces forestières se sont engagés à éradiquer la déforestation avec une marge de dix ans. La démarche fera l’objet d’un financement à hauteur de 19 milliards de dollars ;
- La lutte contre le charbon, une source d’énergie polluante, se voit renforcer. Près de 190 nations prévoient d’entreprendre une démarche de transition vers des énergies vertes et renouvelables.
Des points laissés en suspens, à la grande frustration des activistes
Malgré les importantes décisions prises, certains points essentiels à la lutte contre le changement climatique ont été omis. Les organisations environnementales déplorent notamment l’absence d’une mention spécifique sur l’engagement financier des nations du Nord à l’égard des pays du Sud. En effet, il avait été annoncé, en 2009 à Copenhague, qu’un financement de 100 milliards de dollars serait annuellement versé à ces pays, premières victimes du réchauffement climatique. Pourtant, une fois de plus, cet engagement n’a pas été tenu, au détriment des pays en voie de développement qui subissent de plein fouet la catastrophe écologique. Les crues du Brahmapoutre en Inde n’en sont qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.
Un bilan décevant selon l’avis général
D’un point de vue global, de nombreux points primordiaux pour accompagner la lutte contre le réchauffement climatique ont été abordés tout au long de ces dix jours de rassemblement. Limiter la hausse des températures à +1,5°C d’ici 2100 requiert des actions environnementales immédiates et concrètes. Cependant, pour beaucoup, la COP26 n’a été qu’une démonstration de discours et d’engagements en l’air, manquant cruellement d’explications sur la manière dont les pays prévoient de mettre leurs dires en application. La jeune activiste suédoise, Greta Thunberg, considère ce 26ème sommet mondial pour l’environnement comme un échec, pointant du doigt le greenwashing ostentatoire des nations impliquées.