“L’ours polaire humain” a encore frappé. Celui qui a été surnommé ainsi de par ses innombrables exploits de nage dans les eaux les plus froides de la planète revient sur le devant de la scène mondiale avec un nouveau challenge à relever. Cette fois-ci, Lewis Pugh, nageur d’endurance et parrain de l’ONU pour les océans, s’est attaqué à un parcours extrême dans la mer du Groenland. Son objectif reste le même, sensibiliser les gouvernements mondiaux sur les effets néfastes du changement climatique.
La planète se réchauffe à vue d’œil, la survie humaine est menacée et Lewis Pugh n’a pas l’intention de rester les bras croisés. À sa manière, le nageur exige des actions concrètes pour protéger les océans et les calottes glaciaires. Avant de prendre part au COP26 et de prêcher sa cause, le militant a nagé au large du Groenland pour mettre l’accent sur le problème de la fonte des glaciers. Décryptage de ces actions insolites.
Une carrière de nage de l'extrême
Pour soutenir des causes environnementales, des sportifs et aventuriers sont disposés à placer la barre très haut. Tout comme cet homme déterminé s’est lancé le défi écologique de nettoyer les Pyrénées à pied, Lewis Pugh enchaîne les parcours d’endurance à la nage depuis 2018. Le célèbre nageur, aujourd’hui âgé de 51 ans, avait alors fait parler de lui en traversant à la nage toute la Manche ! En 50 jours, équipé seulement d’un maillot, d’une paire de lunettes de natation et d’un bonnet, celui qui s’est vu attribuer le titre de protecteur des océans a nagé sur 560 km dans des conditions physiques extrêmes. En 2020, toujours pour attirer l’attention sur les dangers du réchauffement climatique et inciter à l’action, le nageur a bravé un autre danger en s’attaquant à un lac superglaciaire de l’Antarctique.
Un défi de plus pour le parrain des océans
Chaque nouveau défi pour Lewis Pugh est plus dur et improbable que le précédent. S’il est difficile d’imaginer plus difficiles que ses deux derniers exploits dans des écosystèmes marins menacés, le nageur n’a clairement pas fini de nous surprendre. En août 2021, Lewis Pugh a annoncé un énième parcours de l’extrême, dans des conditions physiques toujours plus handicapantes. Cette fois, il s’agit de 10 km de nage dans la mer du Groenland, près du fjord glacé Ilulissat, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en plus d’être le plus rapide de la planète. En lançant ce nouveau défi au milieu d’icebergs et de glaces flottantes, le militant exige la protection d’au moins 30% des océans du monde d’ici l’horizon 2030. Bien sûr, le nouveau 5e océan, officiellement reconnu par les scientifiques, entre dans ce compte.
Réchauffement climatique et fonte des glaciers
Le dernier rapport climatique des Nations Unies, pointant du doigt le rôle majeur que joue l’humanité dans l’avancée du réchauffement climatique, a persuadé Lewis Pugh de lancer ce dernier défi dans les eaux glaciales du Groenland. Alors que le niveau des océans pourrait monter de deux mètres d’ici 2100, menaçant d’inonder les villes côtières, il est plus qu’urgent de mettre en place des stratégies palliatives pour essayer de renverser la situation. Le nageur continue de braver l’extrême pour sensibiliser le monde sur l’importance de combattre le réchauffement climatique dès maintenant.