Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé des changements concernant l’enseignement de la lecture à l’école. Désormais, la nouvelle méthode s’appuiera sur une pédagogie de type syllabique.
Qualifié par certains de ministre “Ctrl-Z” en raison de sa tendance à remettre en cause les mesures prises par ses prédécesseurs, Jean-Michel Blanquer multiplie les projets. Zoom sur les réformes en cours.
La méthode syllabique
Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le retour à la méthode syllabique qui était utilisée au XIXe siècle avant d’être remplacée par la méthode globale, puis semi-globale, pour apprendre la lecture aux enfants. D’après certains spécialistes, ces dernières seraient à l’origine de la dyslexie chez les enfants. Pour sa part, Jean-Michel Blanquer préconise une méthode syllabique découlant des découvertes réalisées en neurosciences. Ainsi, les élèves des écoles primaires n’auront plus à apprendre et à mémoriser des mots, mais devront d’abord déchiffrer les lettres et les sons, puis assimiler les syllabes avant de former des mots et des phrases.
La formation des enseignants
La méthode globale est utilisée dans les années 1970 et 1980 pour la simple raison qu’elle est alors enseignée dans les instituts de formation des professeurs. En 2000, elle est remplacée par la méthode semi-globale ou mixte. Pour le retour à la méthode syllabique, le ministre de l’Éducation nationale prévoit une formation initiale et continue des enseignants. Selon lui, 70 à 80% des intervenants seront des professeurs chevronnés ayant déjà fait leurs preuves sur le terrain. Pour rappel, Gilles de Robien, ministre de l’Éducation nationale de 2005 à 2007, avait tenté d’imposer le retour à la méthode syllabique, mais sans succès.
Reste donc à voir si la nouvelle méthode préconisée par Jean-Michel Blanquer portera ses fruits et amènera une nouvelle génération de lecteurs !