Les alouettes sont des oiseaux passériformes de la famille des alaudidés
De Cherville dans son Histoire Naturelle en Action, 1878, énumère les huit variétés d'alouettes vivant en France, ce sont : l'alouette commune, le cochevis, la coquillade, l'alouette lulu ou cujelier, la calandre, la farlouse ou alouette des prés, l'alouette pipit, et la locustelle.
Depuis la science ornithologique sait faite plus précise et plus autoritaire, elle ne retient parmi les alouettes vivant en France que l'alouette calandre, la calandrelle, les cochevis huppés et de Thékla, l'alouette des champs, l'alouette lulu et l'alouette haussecol.
Traits communs aux différentes espèces d'alouettes
Une des caractéristiques de l'ordre des passériformes, autrefois appelés passereaux est d'avoir des pattes avec trois doigts en avant et un doigt en opposition à l'arrière. Chez les alaudidés ce doigt arrière est démesurément long, c'est la signature de la famille.
Description de l’alouette
Les alouettes sont parmi les plus grands des petits oiseaux vivants en France. Sauf pour la calandrelle qui est une alouette naine, l'envergure se situe entre 30 et 40 cm pour un poids entre 35 et 75 gr. Le plumage est terne, le plus passe partout possible dans l'herbe sèche.
Habitat
Elles aiment les grands espaces dégagés, les zones agricoles et les pâtures.
Activités
Les alouettes sont des oiseaux diurnes qui sont parmi les premiers à se faire entendre le matin.
Recherche de nourriture au sol, en alternance avec de longues ascensions ponctuées de chants répétés et de vol sur place en fin de montée
Nourriture
Les alouettes sont granivores et insectivores.
Nidification
Les nids sont faits au sol. Les oeufs sont blanchâtres mouchetés de brun. Les petits sont nidicoles.
Prédateurs et migrations
Prédateurs
Les nids au sol sont particulièrement vulnérables. La gamme des prédateurs va du héron au sanglier, en passant par les rats et les vipères.
En vol, les alouettes sont les victimes de rapaces comme le faucon hobereau ou le faucon pèlerin.
Migrations
Les alouettes sont des oiseaux plutôt sédentaires mais elles effectuent parfois des déplacements hivernaux. En automne des jeunes oiseaux du Nord se joignent aux populations françaises.
Et puis, hélas un autre point commun à ces espèces d'alouettes, elles sont toutes en diminution sensible, sans doute à cause des pratiques agricoles et de la disparition de leurs habitat en particulier des prairies naturelles.
Les différentes espèces d’alouettes vivant en France et leurs particularités
L'alouette calandre -melanocorypha calandra-
Elle est plutôt trapue. Elle se distingue par une demi-écharpe noire à la base du cou. C'est avec ses 75 gr, la plus grosse de la famille. Elle vit en Languedoc-Rousillon et en Provence. Elle se nourrit de fourmis, de sauterelles et de criquets.
L'alouette calandrelle -calandrella brachydactyla-
Elle a le corps rond. Le dessus de la tête est de couleur roussâtre. Les pattes sont jaune pâle. C'est la plus petite, elle ne pèse que 25 gr.
Elle est plutôt granivore.
On la rencontre dans le sud-est et depuis peu en Beauce et dans le Poitou.
D'autres alouettes...
Le cochevis huppé -galerida cristata-
Avec sa huppe c'est le plus facile à reconnaitre. Cette huppe est faite de plumes érectiles qui vont en s'effilant vers l'arrière. Le bec est long. Il pèse 50 gr.
L'été il est mange des vers de terre, l'hiver il devient plus granivore.
Il aime les steppes caillouteuses, les friches industrielles, les voies ferrées, et les terrains d'aviation. Il est nicheur partout en France sauf dans la Manche, la Sarthe, la Corse et une vaste zone allant de Gap aux Cévennes et au Jura.
Le Cochevis de Thékla -galeida theklae-
Presque le même aspect que le cochevis huppé mais plus petit 40 gr ; Vu pour la première fois en France en 1931, il n'est présent que dans l'Aude et les Pyrénées Orientales.
L'alouette lulu
L'alouette lulu -lullula arborea-
D'aspect trapu, elle a les ailes courtes, une large bande blanche traverse sa tête de la base du bec jusqu'à la nuque. Les joues sont bien marquées de brun. Le cou est blanc. Elle pèse 35 gr. Elle a tendance à vivre en petites colonies.
C'est à son chant qu'elle est reconnaissable, des lulus gentiment modulés trahissent sa présence dans le ciel. Elle aime les versants ensoleillés. Elle est présente partout en France.
C'est de toutes les alouettes celle qui à le plus tendance à se percher. L'été, c'est une dévoreuse d'araignées.
L'alouette des champs
L'alouette des champs -alauda arvensis-
C'est elle qui autrefois était appelée alouette des prés ou farlouse.
Même allure générale que la lulu mais plus beaucoup plus grosse 50 gr.
Elle vit en groupe en dehors de la période de reproduction. Elle mange des végétaux, graines herbes et feuilles. Elle se plait aux dessus des prairies naturelles.
C'est en reconnaissant son chant caractéristique que l'on identifie le plus surement l'alouette des champs. Elle lance dans le ciel des tire-lire, tire-lire qui semblent dire que la vie est belle vue de là-haut...
L'alouette haussecol
L'alouette haussecol -eromophila alpestris-
Elle parait plus fine et moins terne que les autres alouettes. C'est la seule à avoir quelques couleurs, du rose mélangé au brun sur le dessus du corps, du jaune sur la poitrine. La tête, autour des yeux et soulignée d'une bande noire en forme de virgule. Une tache noire forme un bavoir sous le menton. C'est un migrateur qui vient de Scandinavie pour passer l'hiver dans les dunes de la frange littorale allant de la frontière belge à la Baie du Mont-Saint-Michel.
Carte d’identité de l’alouette des champs
Ordre : passériformes
Famille : alaudidés
Espèces : alauda arvensis
Article réalisé par Jean-Pierre Fleury.