Au lendemain de la Journée mondiale du film d'animation, petit tour d'horizon des œuvres qui ont marqué l'année.
Sans doute ignoriez-vous que le 28 octobre était la Journée mondiale du film d'animation, initiée en 2002. Pourquoi cette date ? Parce qu'Emile Reynaud, l'un des pionniers du dessin animé a projeté le premier film animé à Paris au musée Grévin le 28 octobre 1892. Et pour lui rendre hommage, une quarantaine de pays célèbrent désormais l'évènement de par le monde. Pour l'occasion, nous avons sélectionné cinq films d'animation marquants sortis cette année.
Ernest & Célestine
Chez les ours, se lier d'amitié avec une souris est particulièrement mal vu. Pourtant, cela ne va pas empêcher Ernest, un gros ours clown et musicien d'héberger Célestine, qui a choisi de fuir le monde des rongeurs. Bientôt, les deux marginaux vont s'entre aider pour remettre en cause les a priori de leurs peuples respectifs.
Non content de bénéficier d'une animation de toute beauté, cette belle histoire sur la tendresse et la différence est à même de ravir parents et enfants. L'un des plus beaux films d'animation de l'année.
Monstres Academy
Des années avant d'arriver chez Monstres & co, Bob Razowski, alors qu'il n'était qu'un petit monstre, projetait déjà de devenir une terreur. Pour sa première année à la prestigieuse université Monstres Academy, son plan est déjà tout tracé. Mais sa rencontre avec James P. Sullivan, alias Sulli, doté de prédispositions pour terrifier, va tout chambouler. Désirants chacun prouver à l'autre qu'ils sont imbattables, ils vont tous les deux finir par être renvoyés de l'université. Or, pour s'en sortir, Bob et Sulli vont finalement devoir travailler ensemble, qui plus est avec une équipe de bras cassés particulièrement mal assortis…
Vous pensiez que ce qui fait l'âge classique de Pixar s'était définitivement envolé ? C'est faux : Monstres Academy, sans pour autant atteindre la maestria de son ainé Monstres et Cie compte parmi les plus réussis et les plus drôles du studio. Des retrouvailles qui laissent présager le meilleur pour la suite.
Le Congrès
Le Congrès commence comme un film banal : Robin Wright, incarnée par l'actrice Robin Wright, reçoit une proposition de la part du studio Miramount. L'enjeu : après avoir été scannée, son alias va pouvoir être exploité avec ou sans son consentement dans l'ensemble des films que la major hollywoodienne choisira de tourner, qu'ils soient commerciaux ou pas. Vingt années durant, Robin est tenu de disparaître, pour revenir en tant qu'invitée d'honneur du Congrès Miramount-Nagasaki dans un univers transformé aux faux airs de conte fantastique…
Réflexion sur le cinéma toujours plus connecté d'aujourd'hui et notamment sur le développement de la 3D, Le Congrès met en évidence qu'un film n'est rien sans l'émotion. Dans son dédale de science fiction, ce long métrage déconcertant, qui mêle prise de vue réelle et animation, ne raconte qu'une seule chose : l'histoire d'une enfant fragile et de sa mère, une actrice tourmentée. Un parcours vertigineux.
Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Début des années 70, dans une petite ville de province. À 6 ans, Jean rentre à l'école primaire. Tandis que la maîtresse interroge chacun des élèves pour connaître la profession de leurs parents, Jean comprend qu'il n'est pas comme les autres, angoisse et invente une réponse : "ma maman est secrétaire". Il faut dire que la maman de Jean est toujours en voyage et qu'il la connaît surtout au travers de ses cartes postales. Ces cartes postales, c'est sa petite voisine, qui sait déjà lire, qui les lit à Jean. C'est alors que le garçon se met à rêver d'une toute autre réalité…
Rares sont les films d'animation à la française aussi réussis et justes. Émouvant, drôle, Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill est un petit concentré d'enfance dans sa confrontation à la disparation d'un proche. Une œuvre bouleversante.
Koko le Clown
Koko le clown est une image ne tenant son existence qu'à l'encre de Chine de son auteur. À chaque nouvel épisode, il doit faire face au monde extérieur qu'il ne parvient pas toujours à comprendre. Pas étonnant, pour un clown farceur et aussi maladroit.
Réunissant 7 courts métrages réalisés par les frères (Max et Dave) Fleischer entre 1918 et 1929, deux grands maitres du cinéma d'animation, Koko le clown est une œuvre recommandée aussi bien pour les enfants que les adultes. Ce programme inventif fourmille d'idées géniales de mise en scène. Un émerveillement.
Le Vent se lève
Hayao Miyazaki a récemment fait savoir qu'il prenait sa retraite. Qu'à cela ne tienne, son dernier film, déjà applaudi par la critique, sort dans quelques semaines…
Sources : Pratique.fr, Imdb