Cause animale : la fourrure dans la mode, l'heure du glas ?
Publié leLa lutte pour la cause animale continue. Du côté de l’industrie de la mode, les revendications semblent porter leurs fruits. En effet, la haute sphère des grandes maisons de luxe adopte progressivement le bannissement de la fourrure animale. Cette nouvelle tendance sans fourrure avait déjà été amorcée en 2017 lorsque la maison Gucci, du groupe Kering, avait annoncé l’exclusion de la fourrure animale de ses prochaines collections. L’industrie poursuit, à l’heure actuelle, sur cet élan de changement et de renouveau.
Cette décennie marquera-t-elle officiellement la fin de la fourrure animale en tant que matière première textile ? La plupart des grandes enseignes de mode tendent à la bannir de leur production. Toutefois, le chemin est encore long. Tour d’horizon.
Une nouvelle ère sans fourrure pour la haute couture
La fast fashion est un désastre écologique d’envergure qui continue de faire fureur à l’heure actuelle, tout comme l’était l’exploitation abusive des animaux en vue d’en utiliser la fourrure. Cette dernière est toutefois en bonne voie de disparaître. Aux dernières nouvelles, le groupe Kering, qui rassemble quelques-unes des plus grandes maisons de mode, allant de Saint Laurent à Balenciaga, a sonné le glas pour la fourrure animale dans ses collections. Alors qu’une grande majorité du groupe avait déjà adopté une politique sans fourrure depuis 2017, les maisons Brioni et Saint Laurent ont éhontément poursuivi sur cette pratique tant critiquée. Il aura fallu attendre septembre 2021 ainsi qu’une pétition de PETA, l’organisation de défense pour la cause animale, pour enfin voir ces dernières rejoindre le reste du groupe de luxe.
La fourrure animale de moins en moins utilisée
L’engouement autour de la fourrure animale laissait sous-entendre la prépondérance de cette matière dans la production d’accessoires de luxe. Pourtant, c’est loin d’être le cas, tel qu’affirmé par le PDG de la maison Gucci en 2018. En réalité, les accessoires et vêtements faits de fourrure animale représentent à peine 1% du chiffre d’affaires actuel des ventes de luxe. Le bannissement de son utilisation par des centaines de créateurs de renom, allant de Prada à Versace, en passant par Burberry et Armani, n’a donc pas eu de réel impact, un peu comme le fait de remplacer la viande par d’autres aliments. Néanmoins, cela n’a visiblement pas suffi au groupe LVMH qui, de son côté, laisse à ses maisons membres “la possibilité de continuer à utiliser de la fourrure”, notamment pour répondre à des demandes client spécifiques. Les maisons concernées prônent toutefois une démarche plus “éthique” en épargnant les espèces en danger.
La montée en puissance de la fausse fourrure
Bien que certaines maisons de mode résistent, la fourrure animale est en bonne voie de disparition dans le milieu, une bonne nouvelle pour la cause animale. L’État américain de Californie est allé jusqu’à instaurer une loi interdisant la vente de fourrure animale. Ce déclin laisse place à l’ascension d’une nouvelle matière, plébiscitée par les enseignes de haute couture : la fausse fourrure. Végane, recyclée, synthétique, cette matière artificielle qui ressemble à s’y méprendre à la fourrure animale s’impose sur les podiums des fashion shows.
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