Ces dernières années, et alors que la population de requins de la plupart des mers et océans tend pourtant à décliner, les attaques de requins restent relativement fréquentes, notamment à la Réunion. Mais au fait, comment faut-il réagir en cas d'attaque de squale ? Voici deux astuces qui pourraient, peut-être, vous aider à vous en sortir sain et sauf.
N'en déplaise aux observateurs prédisant la prochaine disparition des célèbres prédateurs des mers, le nombre de requins aperçus cette année au large des côtes françaises, de l'Atlantique à la Méditerranée, est le plus important depuis 1997. De là à y entrevoir un scénario façon Les Dents de la Mer – film culte qui entraîna en 1975 un net recul de la fréquentation des stations balnéaires américaines –, il n'y a qu'un pas, que certains n'hésitent pas à franchir. Mais pour ne pas tomber dans la phobie de l'aileron de requin et ne plus mettre un pied dans la grande bleue, sans doute est-il préférable de savoir comment réagir face à une attaque.
Reste néanmoins que si un requin blanc ou un requin bouledogue – à savoir l'une des espèces les plus dangereuses – vous choisit comme casse-croute, vos chances de vous en sortir vivant sont en réalité très limitées. Comme le souligne Nicolas Ziani, biologiste à qui l'on doit l'association d'étude et de protection des requins et des raies de Méditerranée, Ailerons, le requin est un "grand prédateur". Or, si ce dernier a décidé de nous prendre en chasse, explique-t-il, "peu de choses peuvent [nous] sauver".
Regagner le bord en nageant calmement
Vous avez sans doute un jour entendu que le fait de faire le mort pouvait dans pareille situation vous sauver la vie. Grossière erreur : le subterfuge sera en effet découvert par l'animal bien plus tôt que vous ne l'imaginez. Aussi, la meilleure stratégie à adopter pour ne pas finir dans son estomac est de rester calme, dans la mesure du possible, et de nager lentement pour rejoindre le rivage. Il faut savoir que les squales prennent en général leur temps, en réalisant notamment des cercles autour de leur proie par prudence, avant de foncer et de mordre. Ce court délai d'observation, indique le spécialiste Nicolas Ziani, c'est précisément ce qui a permis à de nombreux surfeurs blessés de regagner la plage en vie, malgré leur blessure.
Plus acrobatique : frapper le nez du prédateur
Même si les chances de survie en cas d'attaque restent assez minces, une issue heureuse n'est pas non plus impossible. Encore faut-il toutefois s'être muni d'un bâton pour se baigner. C'est tout du moins la stratégie mise en pratique par le célèbre océanographe Jean-Yves Cousteau pour repousser les grands requins blancs au cours de ses aventureuses plongées. Pour ce faire, indique le biologiste, il les tapait sur le nez ou les branchies, des zones particulièrement sensibles susceptibles de les décourager.
Sources : Pratique.fr, Ailerons