Congrès mondial de la nature 2021 : un bilan circonspect
Publié leLe Congrès mondial de la nature a réuni près de 1 400 congressistes venus de toute part pour discuter des enjeux de la protection de l’environnement. Cette année, le sommet a été accueilli par la France, dans la ville de Marseille, du 3 au 11 septembre 2021. Pendant ces huit jours de débats, de nombreuses questions articulées autour de la conservation des écosystèmes et de la protection des océans ont été abordées.
États et ONG membres de l’UICN se félicitent d’avoir abouti à un bilan plutôt satisfaisant à l’issue du Congrès mondial de nature de septembre 2021. Les discussions et décisions prises au cours des huit jours de débats intensifs vont notamment permettre de faire face à l’urgence environnementale avec des solutions adaptées. Zoom sur les points essentiels de ce Congrès.
Une nouvelle vision de la protection de l’environnement
Le dessein principal du congrès mondial de la nature réside en l’établissement de solutions pratiques pour protéger la biodiversité en ces temps de crise. L’édition 2021 a-t-elle atteint son objectif ? Selon la déclaration finale, le bilan du Congrès mondial de la nature de cette année 2021 est un succès. Le WWF considère que les discussions tenues tout au long ont permis de mettre « les points sur les i » face à l’urgence absolue et aux cris d’alarme. Des solutions concrètes et adaptées à la situation observée actuellement ont été mises en avant. En soi, les aboutissements de ce Congrès mondial de la nature dessinent les contours d’une nouvelle perspective sur la protection de l’environnement et la conservation des espèces. Un consensus mettant en avant le lien crucial entre la protection de la biodiversité et notre bien-être global a notamment été établi.
Une centaine de motions adoptées au total
Le “manifeste de Marseille” liste une bonne vingtaine de motions adoptées par les congressistes. En octobre 2020, 109 autres motions à intégrer dans la feuille de route de l’UICN avaient déjà été votées en distanciel. Ces dernières portent toutes, de manière générale, sur la résolution de la crise écologique en proposant une approche centrée sur la conservation de la biodiversité. Parmi les motions validées se trouvent des accords communs qui préconisent :
- La protection de 80% de l’Amazonie, dont la déforestation massive a augmenté de 88% an en 2019 ;
- La préservation des forêts primaires d’Europe ;
- Un changement de modèle agricole, loin des pesticides chimiques ;
- L’arrêt des exploitations minières des ressources au fond de l’océan.
La position ambigüe de la France
Le bilan du Congrès mondial de cette année a défini les grandes lignes de la protection de l’océan. Des motions mettant en avant la protection d’un tiers des mers et des cétacés ont fait consensus et attendent d’être concrétisées. Sur cette dernière question, la position de l’Hexagone, pays d’accueil de l’édition de 2021, laisse les ONG sceptiques. L’annonce de mesures plus précises et concrètes a notamment été attendue au regard de l’approche d’importantes échéances internationales, mais rien de nouveau n’a été dit à leur plus grand regret. Reste alors à voir comment ces motions seront, ou non, actées dans les années à venir, sachant que, comme l’ironise la FNE, “sans moyens, elles resteront sur le papier”. La COP26 pour l’environnement nous en dira plus.
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