En 2014, les prix des produits alimentaires ont de nouveau baissé, d’après la nouvelle étude de Familles Rurales. Un phénomène néanmoins disparate d’un produit à l’autre.
Beaucoup ne l’avaient probablement pas remarqué, mais le coût moyen du panier des consommateurs français avait déjà reculé en 2013. Un phénomène qui se confirme en 2014, comme le met en évidence l’observatoire annuel des prix réalisé par l’association Familles Rurales. Ainsi, la facture aurait en moyenne décliné de 0,13 % en comparaison à 2013. À noter que la baisse est plus nette entre janvier et novembre 2014 : -0,59 % - résultat qui dissimule toutefois de nombreux contrastes.
Un panier de 135,08 euros en 2014
Afin de mener à bien son étude, Familles Rurales applique depuis 2006 le même dispositif : l’idée est d’effectuer les mêmes courses, à savoir acheter un panier regroupant 35 des produits les plus consommés en France, comprenant notamment des biscuits, des produits laitiers, de la lessive ou encore de l’eau.
Résultat : en 2014, il a fallu dépenser en moyenne 135,08 euros, tandis qu’il fallait compter 135,26 euros en 2013 et 137,07 euros en 2012. Système qui souligne bien que les prix sont en recul depuis deux ans, entre autres du fait de la décélération économique. Pour Familles Rurales, la baisse s’explique dans l’ensemble par l’inflation, mais aussi par la bataille des prix que se livrent les distributeurs.
Un recul qui ne concerne pas tous les produits…
Attention cependant, car la baisse de 0,13 % n’est qu’une moyenne et ne sous tend pas une baisse pour tous les produits. Par exemple, si les jus de fruits ont globalement vu leurs prix baisser (-4 % pour les grandes marques), il s’agissait avant tout des jus d’orange, et non pas des multivitaminés et autres smoothies, dont les tarifs se sont relevés.
D’autre part, le prix de la lessive a en moyenne augmenté de 7 % de 2013 à 2014. Un phénomène que Familles Rurales explique par la multiplication des opérations de promotion, qui amènent les industriels à compenser en augmentant les prix le reste du temps. De même, les rayons desserts n’ont pas été épargnés par la hausse, avec +2,35 % pour les grandes marques, et +4,33 % pour les marques distributeurs. Enfin, eaux (+1 % à +7 %), surgelés (+2,11 %) et aliments pour animaux (+5,80 % pour les marques distributeurs) ont sont également repartis à la hausse.
Des différences entre marques nationales et marques distributeurs qui s’étiolent
Pour certains produits, à l’instar de l’eau ou des surgelés, les différences de prix entre marques nationales et marques distributeurs reculent. Ce qui pousse les consommateurs à préférer l’original que sa réplique. Reste qu’en général, les grandes marques sont plus coûteuses : une différence de 87 % avec les premiers prix, et de 36 % avec les marques distributeurs.
Mieux vaut faire ses courses en supermarchés
À la question de savoir quel type de commerce est le plus intéressant, l’étude de Familles Rurales – via son relevé de 480 magasins – planche pour les supermarchés, devant les hypermarchés et hard-discounteurs. Car si les discounteurs sont bien ceux ayant le plus réduit leur prix (-2,76 %), ils se rattrapent néanmoins sur de nombreux produits. Ainsi, il faudrait passer d’un magasin à l’autre pour obtenir les prix compétitifs – ce qui vous ferait sans doute dépasser les 2h30 hebdomadaire que vous consacrez à vos courses. De fait, les supermarchés restent donc la surface proposant les prix moyens les plus intéressants.