La théorie selon laquelle les soirs de pleine lune, nous aurions du mal à trouver le sommeil, semble bel et bien réelle pour les scientifiques. D’après l'étude de chercheurs suisses, le cycle lunaire aurait une influence sur notre sommeil. Explications.
La pleine lune a bon dos et a toujours suscité des interrogations lorsqu’elle survenait chaque mois. Alors qu’on relie cette nuit à l’apparition de loups-garous ou à l’augmentation du nombre de naissances, la Science pourrait bien affirmer une vieille croyance liée au sommeil.
Une influence lunaire ?
Si cette étude date d’il y a 10 ans, elle vient tout juste d’être publiée dans la revue Current Biology, l’étude menée par le chercheur Christian Cajochen de l’université de Bâle, a étudié le sommeil d’une trentaine de volontaires pendant 3 ans.
Entre 2000 à 2003, les volontaires ont dormi dans une chambre sans lumière et à l’abri du bruit pendant 64 nuits, que la lune soit pleine ou nouvelle. Pour mieux comparer les différences de sommeil, ils ont séparé leurs résultats en trois groupes : d'abord selon les nuits de pleine lune, puis les périodes intermédiaires et, enfin, selon les nuits sans lune.
Une réduction du sommeil et de sa qualité
Les chercheurs ont d’abord regardé l’évolution de la courbe de l’activité du cerveau pendant la nuit. L’électroencéphalogramme montre que les participants avaient un sommeil 30 % plus court lorsque la lune était pleine soit 20 minutes de repos en moins par rapport aux autres périodes. Enfin, fait plus curieux, alors que les participants ignoraient l’objet de l’étude sur la pleine lune, il s’avère qu’en général leur sommeil, en plus d’être diminué, était plus mauvais. En effet, les volontaires jugeaient la qualité du repos 15 % plus faible pendant la pleine lune.
Pour terminer, en plus d’étudier l’activité cérébrale, Christian Cajochen s’est aussi interrogé sur l’hormone du sommeil. Lorsque l’on s’endort, nous secrétons une hormone : la mélatonine, qui est responsable de la régulation de notre rythme biologique, tout particulièrement pendant la nuit. Les résultats ont montré que l’hormone était secrétée plus fortement pendant la nouvelle lune que lorsque l’astre brillait, réduisant ainsi notre capacité à mieux dormir.
Et si nous étions réglés selon le cycle lunaire ?
Cette étude prouve donc que notre rythme biologique et la qualité de notre sommeil sont réduits pendant la pleine lune, et ce, même lorsque nous ne sommes pas éclairés par cette dernière. Si beaucoup d’autres scientifiques ont approuvé cette étude, il reste encore à élucider la raison d'une telle emprise. L’influence lunaire a déjà été prouvé sur les animaux et sur les marées.
Certaines hypothèses évoquent l’idée que notre horloge biologique soit calée sur le cycle lunaire, ou encore par le manque de lumière naturelle que nous subissons. En attendant les prochaines études sur ce sujet, vous pouvez vous prémunir de la prochaine pleine lune, prévue pour le 21 août prochain, en suivant nos conseils pour mieux dormir.
Sources : Futura-Sciences