France : 1 enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents
Publié leLes services sociaux assurent la sécurité des enfants quand leur sûreté en milieu familial n’est plus garantie. Au grand étonnement de tous, de nombreux enfants succombent à un décès inexpliqué tous les ans. Une étude centrée sur ces morts violentes a conduit à un constat sidérant : un enfant est tué par la maltraitance de ses parents tous les cinq jours. Des mesures radicales sont préconisées pour éradiquer ce genre de situation.
Un certain nombre d’enfants souffrent à cause de parents violents. Cette situation est fréquente au point qu’un meurtre d’enfant perpétré par ses parents est recensé tous les cinq jours ces dernières années. Ainsi, dans un rapport rédigé en avril dernier, les inspections générales des affaires sociales ont établi une série de recommandations destinées à lutter contre ces crimes atroces. Décryptage.
Des chiffres loin d’être rassurants
Face à la multiplication inquiétante des morts d’enfant en France, outre les morts subites de nourrissons, les inspections générales des affaires sociales (IGAS), de l’éducation (IGAENR) et de la justice (IGJ) ont dressé un rapport sur ce sujet. Les chiffres obtenus sont d’une violence inattendue. En effet, 363 meurtres d’enfant en milieu familial ont été dénombrés entre 2012 et 2016. Cela fait environ 72 enfants tués par an par la violence parentale, soit 1 enfant qui succombe tous les 5 jours. Et encore, il ne s’agit là que des cas révélés. En réalité, “le nombre de décès est vraisemblablement plus important puisqu’il ne tient pas compte du chiffre noir que constituent les meurtres non révélés”, souligne le rapport concernant les cas passés sous silence par les coupables.
Des parents meurtriers ? Les causes possibles
Selon le rapport, la majorité de ces enfants sont morts de la main de leurs parents biologiques, ceux-là mêmes qui leur ont donné naissance. D’autres cas, minoritaires, impliquent des proches de la famille ou encore des parents adoptifs. Quoiqu’il paraisse inconcevable que des parents puissent commettre un acte aussi immoral, le rapport souligne que “les pères et mères en cause sont à égalité”. D’une façon générale, la violence conjugale donne souvent lieu à des violences dirigées vers l’enfant. Néanmoins, ce n’est pas la seule explication possible. En effet, des parents qui souffrent de troubles bipolaires ou mentaux, d’addiction à l’alcool ou à la drogue, entrent également dans ce profil.
Des mesures préventives à prendre
Afin de réduire ces tragédies, l’IGAS recommande une série de mesures préventives. Alors que la fessée est officiellement interdite, le rapport préconise la création d’une commission d’experts dans chaque département. Son rôle consisterait à examiner les cas de décès pour découvrir “ce qu’il s’est passé, ce qui aurait pu être fait différemment et comment les situations similaires peuvent être identifiées et prévenues”. En outre, une meilleure organisation des échanges d’informations entre les services médico-sociaux, l’éducation nationale et la police est nécessaire. Dans cette optique, un carnet de santé numérique par enfant sera mis en place en plus des examens médicaux sans la présence des parents, en milieu scolaire. Un meilleur suivi de l’absentéisme aidera également à repérer les situations à risque.
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