Good news : l'agriculture urbaine, l'avenir des citadins ? / iStock.com - SilviaJansen

Good news : l'agriculture urbaine, l'avenir des citadins ?

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Depuis plus de 10 ans, l’agriculture urbaine gagne les grandes villes mondiales telles que Paris, Londres, New York ou Sydney. Les citadins se lancent dans diverses entreprises comme l’aménagement de potagers sur les toits, de jardins partagés ou de rues végétalisées.

À l’heure où les questions environnementales et sanitaires occupent les esprits, l’agriculture urbaine s’annonce comme l’avenir des citadins. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), près du quart de l’alimentation de la population urbaine mondiale est aujourd’hui fourni par l’agriculture périurbaine et urbaine.

Des formes diverses

Afin de minimiser l’impact environnemental du transport et de favoriser les circuits courts, les initiatives en matière d’agriculture urbaine se multiplient et prennent différentes formes. Les jardins partagés sont nombreux, de même que les jardins d’insertion, les jardins pédagogiques et les sites expérimentaux. L’agriculture gagne aussi les toits et certains producteurs vont même jusqu’à aménager des tours pour l’agriculture verticale, des conteneurs maritimes recyclés ou des stations de métro désaffectées. Ces initiatives sont les faits de particuliers, d’associations, mais aussi de collectivités locales et de chercheurs.

Paris : un exemple à suivre

La ville de Paris est particulièrement active dans la promotion de l’agriculture urbaine. Depuis 2015, la mairie délivre un permis de végétaliser permettant à tous ceux qui le souhaitent d’aménager des potagers sur leur toit ou de cultiver les espaces publics. D’après les derniers chiffres concernant la région Île-de-France, près de 260 hectares de toitures sont aujourd’hui aménagés pour l’agriculture urbaine. En 2016, la mairie de Paris avait organisé un concours baptisé Parisculteurs afin de récompenser les meilleurs projets. D’autres villes se lancent également dans des projets d’agriculture urbaine à l’exemple du Wittenheim à Mulhouse, de la Ferme urbaine lyonnaise ou des Jardins Perchés à Tours.

Des limites

D’après l’Atelier parisien d’urbanisme qui s’est penché sur la question, la capitale compte 320 hectares de toitures plates pouvant être végétalisées. Selon l’ingénieur agronome Nicolas Bel, si toutes ces surfaces étaient cultivées et produisaient 5 kg par mètre carré, la production annuelle atteindrait 32 000 tonnes. Elle permettrait de nourrir 230 000 Parisiens, mais pas toute la ville. En outre, l’importante quantité de biomasse nécessaire à la culture du maïs, du blé ou du riz la rend inadaptée à l’agriculture urbaine, comme l’explique l‘agronome britannique Erik Murchie. 

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