High-tech : le design est-il addictif ?
Publié leAprès des années de déni, les professionnels reconnaissent l’existence de l’addiction aux smartphones et aux réseaux sociaux. Ils se basent notamment sur la science des technologies persuasives pour rendre leurs produits plus attrayants. Le design est-il addictif ?
Dans la science des technologies persuasives, le but est de mettre au point des interfaces permettant d’attirer et d’accaparer l’attention de l’utilisateur. Cette méthode utilise notamment le design de l’interface et le système de récompense pour rendre ces programmes irrésistibles. Face à ces nouvelles addictions qui touchent même les enfants, il faut se tourner vers une autre forme de prévention comme le “passage au noir et blanc”.
La dépendance à la technologie : une forme d’addiction complexe
Contrairement à l’héroïne ou aux autres drogues, les addictions à la technologie ne sont pas dues à des substances spécifiques. Pourtant, le comportement du sujet et le syndrome de sevrage sont tout aussi violents. De ce fait, cette dépendance atypique provoque les mêmes effets que les narcotiques classiques.
Lorsqu’ils sont bien conçus, les produits de l’ère numérique stimulent les zones cérébrales sensibles aux drogues et répondent à des besoins humains fondamentaux tels que la stimulation mentale, le sens de l’efficacité, ainsi que l’engagement et le soutien social. Un sondage datant de 2011 a établi qu’en moyenne, 40% de la population est atteinte d’une forme d’addiction liée à Internet (pornographie, jeux en ligne, courriels, etc.). Ces chiffres sont en nette hausse depuis l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux.
Une nouvelle forme de prévention à définir
L’addiction aux drogues se traite progressivement, en commençant par des substances palliatives avant le sevrage total. Dans certains cas, cette option peut être envisagée face aux différentes formes de dépendance à la technologie. Le sujet peut être distrait ou orienté vers d’autres activités. Toutefois, les écrans et les objets connectés sont omniprésents au quotidien, rendant ainsi les tentations trop fortes. Les risques de rechute sont quasi certains pour les plus accros. La solution se trouve ainsi à la source, au niveau des concepteurs.
À travers des conférences comme Ethics by Design par exemple, les professionnels du secteur technologique cherchent à mettre en place une “conception numérique durable” et responsable. Cette idée permettrait de promouvoir le “respect de l’attention des utilisateurs” au même titre que la “protection des données personnelles”. Conformément à cette démarche, une des solutions les plus intéressantes consiste à supprimer les couleurs (ou à utiliser des teintes et des designs plus sobres) sur l’écran des smartphones. Les applications deviendront ainsi moins irrésistibles.
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