Le reverse mentoring, c’est quoi ?
Publié leLa vie professionnelle est un interminable parcours d’apprentissage. Avec l’apparition de nouvelles technologies au fil du temps, les gérants d’entreprise qui prennent de l’âge ont besoin d’une mise à niveau pour mettre à jour leur stratégie managériale. Plus à l’aise avec les outils numériques, les jeunes de la génération Y sont les alliés idéaux dans cette tâche. Une nouvelle pratique est ainsi née : le reverse mentoring, où un jeune salarié est assigné comme mentor à un senior expérimenté.
Le numérique a souvent été critiqué pour être l’un des facteurs de la “génération gap”, le fossé intergénérationnel. Les grandes entreprises pensent l’inverse. Les avancées technologiques peuvent servir de plateforme d’échange entre les différentes générations. L’idée a donné naissance au reverse mentoring, mettant en avant la compétence numérique de la génération Y. Décryptage.
Le reverse mentoring, pour casser les codes
Le reverse mentoring est un système de mentorat inversé. Ainsi, c’est au senior expérimenté de l’entreprise de se mettre à la place de l’apprenti tandis qu’un jeune salarié de la génération Y endosse le rôle de mentor. Ce nouveau système de binôme a vu le jour dans les années 90 aux États-Unis et fait désormais partie des tendances chez les grands groupes tels qu’Orange, Axa ou encore la SNCF. Cette pratique part du principe que les membres de la génération Y qui bousculent les codes du travail, maîtrisent mieux les outils numériques, étant des “digital natives”. Leur mission consiste donc à aider les dirigeants expérimentés qui leur sont assignés en les initiant aux codes de la technologie qui leur échappent encore.
Les objectifs d’un reverse mentoring
À première vue, cette pratique paraît purement pédagogique. En effet, le jeune mentor, muni de son savoir-faire en matière de nouvelles technologies et de réseaux sociaux, transmet cette connaissance à son apprenti à travers plusieurs séances. “Le reverse mentoring est là pour les rendre plus compétents et plus autonomes”, précise Arnaud Babin, social media manager chez Accenture. Néanmoins, au-delà de cet aspect initiatique, le reverse mentoring a un objectif plus large, celui de connecter deux générations éloignées à travers le numérique. Pendant les séances, le mentor est amené à s’exprimer, à converser respectueusement avec son apprenti sans pour autant stresser à cause de la différence hiérarchique. Une “relation intelligente” pouvant booster la carrière des millenials nait de ce binôme en plus des compétences acquises.
Les avantages pour les deux parties
Le reverse mentoring contribue à renforcer les compétences informatiques des managers assignés comme apprentis. À la fin de ces formations, ils sont généralement plus à l’aise dans l’utilisation des réseaux sociaux et mettent à profit leurs nouveaux acquis pour le marketing de l’entreprise. Toutefois, l’apprenti n’est pas le seul à sortir enrichi de cet échange. En effet, les jeunes mentors tirent un grand bénéfice de cette expérience. Ils en sortent notamment plus sûrs de leur place au sein de l’entreprise et gagnent surtout en confiance. En outre, le reverse mentoring est une opportunité considérable pour les jeunes de la génération “sans pareille” qui ont ainsi l’occasion d’apporter leur pierre à l’édifice.
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