Les jeunes et la voiture : le succès des "pots de yaourt" / iStock.com - olrat

Les jeunes et la voiture : le succès des "pots de yaourt"

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Le parc automobile français assiste à la croissance incontestable des modèles électriques, une transition énergétique encouragée par la prise de conscience écologique. De même, les voitures sans permis ou VSP font aussi parler d’elles. Longtemps qualifiées de ringardes, associées au ridicule, les VSP voient leurs ventes exploser depuis le mois de janvier 2021, enregistrant ainsi une augmentation conséquente de 73 %.

Les Français sont nombreux à délaisser les transports en commun au profit des transports individuels en cette période de crise. Du côté des parents, la voiture sans permis s’impose comme un choix évident pour les enfants. Résultat, ce modèle, longtemps dénigré, s’écoule en quantité sur le marché français. Tour d’horizon.

Une hausse de +73% au compteur des ventes pour la VSP

Le trafic sur les routes françaises n’est pas comparable à ce qu’il était avant la pandémie. Entre temps, la circulation des deux roues entre les files de voitures s’est vue complètement interdite par le Code de la route. Au chapitre des changements, la présence d’un nombre accru de voitures sans permis est observée depuis quelques mois. La raison est toute simple : en 2021, de janvier à septembre, la vente des VSP a connu un pic sans précédent, écoulant facilement 16 044 modèles neufs selon les rapports chiffrés de l’AAA Data. Comparés aux quelque 9 000 exemplaires vendus sur la même période en 2019 et aux 15 500 VSP neufs immatriculés sur l’ensemble de l’année dernière, les résultats de cette année sont exceptionnellement élevés. En soi, le fameux quadricycle à moteur, peu apprécié au fil des années, a enregistré une hausse décoiffante de 73 % par rapport à 2019 et de 23 % comparée à 2020.

Les voitures sans permis, un moyen de locomotion qui évolue

Au-delà de son succès de vente, il faut reconnaître que la VSP a considérablement évolué depuis son apparition sur le marché en 1984. Produite et commercialisée à l’époque par l’entreprise Arola, aujourd’hui devenue Aixam, la VSP était réduite à un tricycle motorisé. Les années sont ensuite passées, remodelant le design, la carrosserie et le confort de ce véhicule bridé à 45 km/h. Très vite, la voiture sans permis devient un quadricycle, équipé d’un moteur qui se veut plus écolo et d’un design minimaliste plus confortable. Elle conserve toutefois son principal atout : sa taille ultra-compacte et la conduite sans permis autorisée. Depuis, des modèles plus glamour existent sur le marché, pour ne citer que la Citroën AMI, la VSP électrique de la marque française.

L’engouement pour la VSP, conséquence de l’effet Covid

Ayant longtemps souffert d’une mauvaise image sur le marché, la VSP se construit, à l’heure actuelle, une nouvelle réputation, tel qu’en témoigne l’incroyable ascension de ses ventes. Ce véhicule, toujours comparé à un pot de yaourt sur roues, n’est plus l’apanage des personnes âgées résidant dans des zones mal desservies. Il constitue, pour les parents d’adolescents, un moyen de déplacement plus sûr, comparé aux scooters et aux mobylettes. Le fait qu’une VSP puisse être conduite dès l’âge de 14 ans à l’issue d’une mini-formation de 8 heures en auto-école contribue grandement à sa généralisation dans les zones urbaines. Parallèlement, le vélo électrique a le vent en poupe.

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