Malgré les progrès, les AVC tuent 30 000 Français chaque année
Publié leL'information est tombée mardi 21 février : malgré les progrès médicaux, les accidents vasculaires cérébraux (ou AVC) tuent, chaque année, 30 000 Français. C'est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes.
L'AVC, ou attaque cérébrale, est une mauvaise circulation du sang dans une région plus ou moins importante du cerveau. Due à l'obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot, elle provoque la mort des cellules nerveuses, mal oxygénées.
30 000 Français tués chaque année : une situation préoccupante
Selon une étude de l'agence Santé publique France parue ce mardi, l'AVC est toujours très meurtrier en France puisqu'il tue en moyenne 30 000 patients chaque année. Pour exemple, en 2013, 18 343 femmes mouraient des suites de l'attaque et on recensait 13 003 décès chez les hommes pour les mêmes causes. Cette mortalité s'explique en partie par le fait qu'il est difficile de reconnaître les symptômes de cette pathologie.
En effet, si les signes sont variés – asymétrie faciale, paralysie des bras et/ou des mains, difficultés à s'exprimer ou à comprendre –, il arrive qu'un malade ne manifeste aucun de ces symptômes. Or, cette attaque constitue une urgence absolue puisqu'il faut être soigné dans les quatre heures suivant l'AVC.
L'étude fait un autre constat : la mortalité due aux AVC varie fortement en fonction des régions. Ainsi, en Outre-mer, elle est 28% plus élevée que la moyenne nationale et les décès sont deux fois plus nombreux à la Réunion qu'en Île-de-France. Là, c'est l'inégalité des accès aux soins qui est pointée du doigt.
Mais des progrès médicaux réels
Malgré cela, il est certain que la médecine a fait de nets progrès pour contrer les AVC. Certes, le taux d'hospitalisation pour AVC a augmenté de près de 15% entre 2008 et 2014. Néanmoins, le nombre de décès a, quant à lui, diminué de près de 12%. Cette amélioration est liée au développement, dans les cliniques et les hôpitaux, d'unités spécialisées. Ces dernières permettent une meilleure prise en charge des patients, d'où la baisse de la mortalité.
Toutefois, les survivants subissent en général des séquelles et rares sont ceux qui s'en sortent indemnes. De fait, l'étude remarque que 25% des attaques touchent des personnes de moins de 65 ans qui, pour près de la moitié d'entre eux, sont dans l'impossibilité de reprendre leur activité après coup. Des progrès sont donc encore à faire dans le traitement des patients « post-attaque ».
Les facteurs à risque et comment prévenir un AVC
Le rapport insiste enfin sur la nécessité d'une meilleure communication autour des facteurs à risque et des gestes à avoir en cas d'AVC. En effet, la hausse du nombre d'AVC chez les 35-64 ans serait causée, entre autres, par le tabagisme, la sédentarité, la consommation de cannabis et la pollution de l'air. De plus, dans la mesure où les attaques sont généralement fulgurantes, il est primordial que chacun sache reconnaître les signes précurseurs pour joindre les secours au plus vite.
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