#Mardi Conseils : faut-il manger moins pour vivre plus longtemps ?
Publié leDeux études, américaine et française, s’accordent à dire que manger moins permettrait de vivre plus longtemps. En d’autres termes, la restriction des calories ingurgitées durant les repas aiderait à améliorer l’espérance de vie et la santé sur le long terme. Décryptage.
Ces dernières années, tout le monde essaie de surveiller son alimentation et s’efforce de manger équilibré pour rester en bonne santé le plus longtemps possible. Toutefois, selon deux travaux scientifiques récents, le secret de la longévité réside dans la ration prise durant les repas. En somme, il vaut mieux manger moins pour vivre plus longtemps !
Limiter les apports caloriques pour améliorer sa durée de vie
Les bienfaits de la restriction calorique sur la longévité ont été démontrés chez de nombreuses espèces comme la mouche, la souris ou le ver. Ces animaux ont en commun leur durée de vie courte. Toutefois, cet effet a longtemps été sujet à caution chez les primates, y compris les humains.
Ainsi, des chercheurs du MNHN (Muséum national d'histoire naturelle) et du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) se sont penchés sur la question. Les résultats de leur étude ont été publiés dans Communications Biology. De leur côté, une équipe de scientifiques américains dirigée par la biologiste Leanne Redman a réalisé des expériences sur des humains. Ces deux travaux corroborent les bienfaits de la limitation des apports caloriques sur la santé du sujet et sur sa durée de vie.
Conditions d’observation optimales
De nombreuses personnes essaient de manger moins de viande pour être en bonne santé. Ironiquement, selon ces récentes études, il suffit d’opter pour la restriction calorique pour assurer sa longévité. Les recherches menées par les Français se basent notamment sur l’observation du Microcebus murinus, un lémurien endémique à Madagascar. Chez cette espèce, la limitation chronique de l’apport calorique augmente de manière considérable la longévité de chaque spécimen. Ce primate est particulièrement intéressant en raison de ses similitudes physiologiques avec l’homme, surtout en termes de processus de vieillissement. Il représente par ailleurs un excellent modèle d’étude en la matière.
Effets sur les humains
Publiée dans la revue scientifique Cell Metabolism, l’étude américaine menée par le Dr Leanne Redman s’est penchée sur les effets de cette restriction calorique sur les humains. Les chercheurs ont suivi 34 sujets pendant deux ans. Tout au long de leur expérience, ils ont réduit leurs apports en calorie de 15% sans modifier leur régime alimentaire.
Ce changement dans leurs habitudes alimentaires a permis de ralentir leur métabolisme et de réduire la production de radicaux libres, les principaux facteurs du vieillissement cellulaire. Même s’ils étaient en surpoids, certains sujets ont pu réguler leur IMC (indice de masse corporelle) en perdant en moyenne neuf kilos. Les résultats sont encore plus spectaculaires au regard du groupe de contrôle. En dépit de leur originalité, ces hypothèses nécessitent encore des recherches approfondies. Par ailleurs, il est de rigueur de se méfier de certains régimes.
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