Si la recommandation de l’OMS de manger 5 fruits et légumes par jour est bien connue, d’autres émanant de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ont fait leur apparition en février 2017. Ainsi, la consommation de viande devrait être revue à la baisse pour rester en bonne santé.
De nombreux organismes recommandent aujourd’hui d’adopter un régime alimentaire comprenant moins de viande. Zoom sur les principales raisons de ces conseils.
Des conséquences néfastes
Diverses études réalisées au cours des dernières années confirment les effets néfastes de la consommation de viande sur la santé. D’après les résultats des recherches menées par des scientifiques de la Harvard Medical School, les gros consommateurs de viande rouge seraient plus exposés aux cancers et aux problèmes cardiaques découlant de l’obésité et du diabète. D’autres études publiées en 2014 dans la revue Cell Metabolism démontrent également que la consommation en grande quantité d’aliments riches en protéines animales diminue l’espérance de vie tout en favorisant le développement de cancer. En outre, l’administration automatique d’antibiotiques chez les animaux serait responsable de l’antibiorésistance qui tue chaque année près de 23 000 personnes aux États-Unis.
Une consommation mesurée
Dans son socle scientifique pour de nouveaux repères de consommation alimentaire publié en février, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande de limiter la consommation de charcuterie à 25g par jour et la quantité de viande (autre que la volaille) à 500g par semaine. Toutefois, l’Anses déclare que même dans ces proportions, la consommation de viande rouge augmente légèrement le risque de cancer du côlon. Selon le Pr Margaritis, remplacer la viande rouge par d’autres sources de protéines à l’instar des lentilles, des fèves et des pois chiches permet de réduire de manière optimale les risques de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de diabète. L’agence recommande aussi de privilégier les produits céréaliers complets, ainsi que les huiles de noix et de colza.
Des bienfaits pour la planète
Les derniers chiffres publiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soulignent les effets néfastes de la consommation de viande sur l’environnement. En effet, la production d’un kilo de bœuf nécessiterait entre 7 et 10kg de céréales et plus de 15 000 l d’eau. Ainsi, limiter la consommation de viande rouge permettrait d’éviter le gaspillage des ressources alimentaires et de réduire la pollution découlant des élevages intensifs.